Les Services Pénitentiaires analysent une « incidence élevée » des arrêts de travail des gardiens.

Les Services Pénitentiaires analysent une "incidence élevée" des arrêts de travail des gardiens.
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Portugal France

Dans un communiqué, le ministère de la Justice indique que les absences en question concernent principalement les accidents de service et les maladies professionnelles, et que les cas seront examinés.

Cet examen fait partie du document remis cette semaine au ministère de la Justice par la Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires (DGRSP), qui s’inscrit dans le cadre du plan de renforcement de la sécurité dans les prisons.

L’objectif de ce rapport est de dresser un état des lieux des mesures mises en œuvre ou en cours au cours des trois premiers mois de l’année, suite à l’audit national de l’Inspection générale des services de justice (IGSJ).

L’audit de l’IGSJ a été réalisé après l’évasion de cinq détenus de la prison de Vale de Judeus le 7 septembre de l’année dernière. Dans le rapport correspondant, connu à la fin de 2024, un avertissement avait déjà été donné concernant les absences des gardiens de prison.

Dans la partie où était analysée la gestion des ressources humaines dans les prisons, l’audit indiquait déjà une « pénurie de gardiens de prison en service, également due à des absences prolongées, avec une grande incidence d’accidents de service, de maladies professionnelles et d’arrêts maladie », selon les informations également avancées par le ministère de la Justice.

Le rapport remis cette semaine révèle également que toutes les 49 prisons du pays feront l’objet de travaux, avec le début des premières interventions prévu pour juin. Parmi les besoins identifiés pour chaque prison figurent la couverture des cours, la réhabilitation des murs, le remplacement des clôtures et le renouvellement des fenêtres, par exemple.

La DGRSP est également en train d’installer de nouveaux systèmes de vidéosurveillance dans certaines prisons et de renforcer les systèmes existants dans d’autres. De plus, la surveillance réalisée par les services centraux sera désormais effectuée en permanence dans les 49 prisons – 24 heures sur 24, tous les jours de l’année.

Le rapport d’exécution remis établit également, comme déjà annoncé par le ministère de la Justice, l’installation de bloqueurs de signaux pour les téléphones portables et les drones dans la prison de Vale de Judeus, le projet pilote étant en phase de développement.

L’objectif est d’étendre ensuite ce projet aux autres prisons. Aussi à Vale de Judeus, l’élaboration du projet de construction de deux tours de surveillance est à un stade avancé, a indiqué l’administration.

Ces mesures en cours dans les prisons sont la conséquence de l’audit sur les conditions de sécurité des 49 prisons, connu à la fin de l’année dernière.

Le rapport a révélé des insuffisances dans l’équipement, l’organisation et la gestion des ressources, avec l’une des conclusions soulignant la nécessité d’évaluer la capacité des prisons.

Après la remise de ce rapport d’exécution, la DGRSP aura jusqu’en juin pour présenter un nouveau document. Et d’ici la fin de l’année, l’Inspection générale des services de justice présentera un nouveau rapport d’un nouvel audit qui sera effectué au cours des trois derniers mois de l’année.

Tant le rapport remis à la fin de l’année dernière que le document remis cette semaine ne seront pas divulgués pour des raisons de sécurité.