« Nous avons de grandes attentes pour cette réunion car c’est la première de ce nouveau gouvernement et nous voulons naturellement concrétiser ce que nous considérons comme une nécessité, à savoir la centralité de l’économie dans le discours politique et l’action », a déclaré à Lusa Armindo Monteiro, président de la CIP – Confédération des entreprises du Portugal.
Pour le leader associatif, la croissance économique est « absolument essentielle pour garantir l’augmentation des salaires et des revenus des travailleurs », et il souligne que « la simplification administrative » est également très importante pour cet effort.
« Il est important de préciser que nous ne parlons pas de moins de contrôle, mais de simplification, c’est-à-dire d’accélérer ce qui prend aujourd’hui beaucoup de temps », a-t-il souligné.
Le président de la Confédération du commerce et des services du Portugal (CCP), João Vieira Lopes, estime que la réunion, présidée par le Premier ministre Luis Montenegro, portera davantage sur des questions méthodologiques, mais a évoqué certaines priorités pour l’organisation.
« L’une d’elles est que l’agenda de la modernisation du commerce et des services du précédent gouvernement a peu avancé et, par conséquent, nous pensons qu’il y a actuellement des conditions pour avancer davantage et plus rapidement », a-t-il souligné.
Il a également mentionné « un ensemble de points ouverts, notamment en ce qui concerne la législation du travail », qu’il juge devoir être développés.
D’autre part, la CCP souhaite « discuter de ces nouvelles mesures en termes d’immigration », en rappelant que l’accord qui a été conclu à ce sujet « a été discuté précédemment avec les partenaires sociaux ».
« Nous l’avons donc signé et sommes disposés à le respecter », a-t-il souligné.
« Maintenant, des mesures sont apparues, notamment celles qui impliquent de plus grandes complexités pour les immigrants de la CPLP [Communauté des Pays de Langue Portugaise], qui nous préoccupent, dans la mesure où dans le secteur du commerce et des services, toute personne en contact avec le consommateur » doit savoir « parler le portugais, et la plupart des immigrants [qui le savent] sont de la CPLP », a-t-il souligné.
Armindo Monteiro a également mis en avant les questions fiscales, notamment le code de l’impôt sur les sociétés (IRC).
« Le code date de 1989 », a-t-il rappelé, indiquant que la réalité d’aujourd’hui est « complètement différente de celle de 1989 ».
« Ce n’est pas seulement une question de taux d’IRC, mais de détermination de la base d’imposition, de connexion avec la procédure de l’administration fiscale, avec la présentation des déclarations, c’est-à-dire un ensemble de circonstances que nous pensons devoir être discutées », a-t-il souligné.
Quant au code du travail, pour le leader de la CIP, il est nécessaire qu’il se rapproche de ce qui « constitue les pratiques européennes, ni plus ni moins ».
« Nous ne voulons pas qu’il soit plus favorable, mais nous ne voulons pas non plus qu’il soit moins favorable, c’est-à-dire que nous voulons être dans ce qui constitue une relation de travail européenne », a-t-il indiqué.
La réunion plénière de la Commission permanente de concertation sociale (CPCS) aura lieu le 2 juillet et elle prévoit des présentations de salutations institutionnelles, des interventions des partenaires et d’autres sujets à l’ordre du jour.