Les observatoires de sécurité espèrent que le RASI aidera à définir des politiques publiques.

Les observatoires de sécurité espèrent que le RASI aidera à définir des politiques publiques.
Image de Portugal France
Portugal France

Dans une déclaration à Lusa, Luís Fernandes, président de l’Observatoire de Sécurité Interne (OSI), a rappelé que le RASI de 2024, qui sera discuté mercredi au parlement, a indiqué une augmentation des crimes liés à la consommation de drogues, « non seulement du point de vue du trafic, mais aussi du point de vue du petit vol pour la consommation immédiate ».

Cela « devient une boule de neige tant qu’il n’y a pas réellement une politique de lutte contre le trafic de drogue », a affirmé le responsable.

En outre, le RASI de 2024 a noté une augmentation du crime de viol (plus 9,9%), ce qui pourrait impliquer une « modification des cadres pénaux » et du « cadre juridique global » pour « minimiser ce type de phénomène ».

Mais pour l’instant, a soutenu Luís Fernandes, il est nécessaire d’évaluer « si cette augmentation est effectivement une augmentation du signalement des plaintes ou si c’est une augmentation effective du crime de viol ».

Concernant l’augmentation de la violence domestique, Luís Fernandes a rappelé que sa qualification comme crime public n’a pas fait diminuer le nombre de cas, qui demeure très élevé.

« C’est un type de crime qui ne peut être éradiqué qu’avec la formation, avec le renforcement des capacités des forces de sécurité et avec des cadres de plus en plus sévères pour que l’on comprenne qu’on ne peut pas commettre ce type de crime », a souligné Luís Fernandes.

Quant au président de l’Observatoire de Sécurité, Criminalité Organisée et Terrorisme (OSCOT), Francisco Rodrigues, il a souligné que les principales conclusions du RASI, qui seront débattues par les députés, doivent contribuer à la définition des politiques publiques.

« C’est un document très complet dont nous pouvons extraire des analyses et des conclusions pour ensuite prendre des initiatives au niveau des politiques publiques de sécurité », a souligné Francisco Rodrigues.

Dans les déclarations à Lusa, le responsable de l’OSI s’est dit particulièrement préoccupé par l’augmentation de la désinformation, qui favorise « les radicalismes de toute sorte ».

« Il y a un dynamisme de désinformation qui ne reflète pas la réalité » et qui amène « les personnes moins informées ou celles qui se sentent en insécurité » à penser que « le système ne fonctionne pas », a alerté Luís Fernandes.

Par ailleurs, le dirigeant de l’OSI a admis qu’il y a eu un « excessif opportunisme de certains phénomènes » de la part de mouvements politiques.

Mais c’était aussi une « année totalement atypique du point de vue électoral » et il est « naturel que tous les partis essaient de tirer parti au maximum pour eux-mêmes, en utilisant tous les moyens à leur disposition ».

« Je comprends cela, mais il y a certains points qui ne devraient pas être dépassés », a ajouté encore le dirigeant de l’OSI.