« Le gouvernement, dans son programme, ne présente aucune proposition sur la nécessité d’embaucher des infirmiers et, bien qu’il fasse référence à la nécessité de retenir les professionnels, il n’indique aucune mesure concrète », a déclaré le SEP dans un communiqué.
Selon le SEP, la capacité de prestation de soins dans le Service National de Santé sera diminuée, « en faveur du privé et du secteur social », avec la proposition de modification de la Loi de Bases de la Santé de 2019 pour la « remplacer par une Loi de Moyens pour le SNS qui pointe vers un SNS fournisseur de ressources et régulateur ».
« La même analyse s’applique à la proposition du gouvernement d’inclure dans les Systèmes Locaux de Santé les institutions privées et sociales, alors que la Loi de Bases de la Santé stipule que seules les entités publiques seraient incluses avec pour objectif d’augmenter l’espérance de vie moyenne, de qualité, après 65 ans », lit-on dans le communiqué.
« La proposition de création des ‘Urgences Régionales’ constituées d’équipes de santé partagées entre hôpitaux est un très fort signal que le gouvernement n’est pas disposé à recruter et à valoriser les carrières professionnelles comme un moyen d’attirer et de retenir les professionnels, préférant la fermeture des services », accuse la structure syndicale.
Le syndicat estime également qu’aucune mesure de démocratisation des institutions de santé n’est présentée, comme l’ouverture de concours pour les postes de directeur des soins infirmiers et de directeur clinique, ainsi que pour les fonctions de président des conseils d’administration.
« Le gouvernement, lorsqu’il propose de transformer le financement de la santé sur la base du modèle de Santé Basée sur la Valeur (Value-Based Healthcare), devra préciser comment il entend assurer le suivi de cette ‘valeur’ alors que le manque de transparence des secteurs privé et social concernant divers indicateurs est bien connu », a exigé le SEP.