Cité dans un communiqué, le président de l’Association Portugaise des Industries de la Chaussure, Composants, Articles en Peau et Ses Succédanés (APICCAPS) considère qu’il s’agit d’un « début d’année très prometteur, dans un contexte international particulièrement difficile », exprimant une « préoccupation majeure » concernant la situation aux États-Unis, où les ventes ont reculé de 12,7 %.
« Bien que nous exportions déjà plus de 90 % de notre production vers 170 pays, nous considérons le marché nord-américain comme stratégique et le grand pari de l’industrie portugaise de la chaussure pour la prochaine décennie », déclare Luís Onofre.
En soulignant le « moment de grande incertitude » actuellement traversé suite aux nouvelles taxes douanières annoncées par le Président des États-Unis, Donald Trump, le dirigeant associatif affirme que « le moment actuel est préoccupant », mais réitère que le secteur « ne va pas abandonner le marché ».
L’APICCAPS souligne que les États-Unis « sont le plus grand marché mondial de la chaussure », important annuellement presque 2 milliards de paires pour une valeur proche de 26 milliards de dollars (24,9 milliards d’euros).
Pour le Portugal, le marché nord-américain est le sixième débouché pour les exportations de chaussures, qui, au cours de la dernière décennie, ont doublé pour atteindre environ 100 millions d’euros l’année dernière.
De janvier à mars, l’Europe est redevenue le marché de référence pour les chaussures portugaises, absorbant un total de 18 millions de paires (hausse de 6,6 %) pour une valeur de 382 millions d’euros (plus 8,3 %).
L’APICCAPS met en avant la « bonne performance » enregistrée en Allemagne (plus 18,8 % à 114 millions d’euros), en France (plus 1,3 % à 96 millions d’euros) et en Espagne (plus 31 % à 46 millions d’euros).
En revanche, l’association exprime « de l’inquiétude » concernant le recul aux Pays-Bas, où les ventes ont chuté de 5,6 % à 49 millions d’euros.
En dehors de l’Union Européenne, la chaussure portugaise a continué, jusqu’à mars, à croître au Royaume-Uni (plus 9 % à 27 millions d’euros). Cependant, aux États-Unis et au Canada, elle a enregistré un recul de 12,7 % et 14 %, respectivement, à 18 et quatre millions d’euros.
Au cours des trois premiers mois de l’année, l’industrie portugaise de la chaussure a exporté 90 % de sa production vers 170 marchés sur les cinq continents.
Pour le président de l’APICCAPS, « bien qu’il y ait de nombreuses variables contaminant le commerce mondial », l’attente est que 2025 soit « une année de consolidation de la chaussure portugaise à l’étranger ».