Les entrepreneurs défendent des réformes structurelles et l’accélération des fonds.

Les entrepreneurs défendent des réformes structurelles et l'accélération des fonds.
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Dans un sondage réalisé par l’Association des Entrepreneurs du Portugal (AEP) auprès de ses entreprises membres, les priorités à assumer par le nouvel exécutif comprennent la promotion de la réindustrialisation, la réduction de la charge fiscale sur les familles et les entreprises, ainsi que la flexibilisation de la législation du travail.

 

S’ensuivent l’adaptation aux réalités entrepreneuriales des instruments de capitalisation, de dette et de garantie du Banco Português de Fomento, les incitations à l’internationalisation, le soutien à la formation et à la requalification des actifs, le renforcement des aides aux familles, ainsi que la rapidité dans l’accueil de la main-d’œuvre immigrante et la promotion de son intégration sociale.

« Les entrepreneurs réaffirment plusieurs priorités, comme le montrent les résultats de l’enquête. Le Gouvernement, notamment par l’intermédiaire du nouveau Ministère de l’Économie et de la Cohésion, doit prioriser, avec une forte détermination, l’ensemble des mesures que les entrepreneurs réaffirment », déclare le président du Conseil d’administration de l’AEP, Luís Miguel Ribeiro, cité dans un communiqué.

En ce qui concerne le nouveau Ministère de la Réforme de l’État, les entrepreneurs estiment qu’il doit promouvoir une plus grande rapidité dans la réponse des organismes publics aux questions posées par les entreprises et accélérer l’exécution des fonds communautaires avec une plus grande célérité dans l’analyse et l’approbation des candidatures aux systèmes d’incitation et dans la libération des fonds relatifs aux candidatures approuvées.

Les sondés souhaitent également que le nouveau ministère garantisse une plus grande rapidité dans les processus de délivrance des licences de construction dans les mairies et dynamise l’intégration numérique de l’Administration Publique, de sorte que l’État ne demande « pas plus d’une fois le même document ».

La création d’un guichet unique numérique pour les entreprises, l’accès direct aux documents (comme les certificats permanents et registres immobiliers), la simplification du système fiscal (avec la fin de l’inversion de la charge de la preuve et la fiscalisation par méthodes indiciaires) et la réduction des coûts pour les entreprises, notamment en mettant fin aux taxes sur les certificats et documents, sont d’autres priorités que les entrepreneurs veulent voir assumées par le nouveau ministère.

Pour le président de l’AEP, « les entrepreneurs sont très clairs quant au rôle et aux priorités que doit avoir le nouveau Ministère de la Réforme de l’État, qui doivent passer par une dé-bureaucratisation totale dans les relations de l’État avec les entreprises, en simplifiant tout le cadre administratif, légal, judiciaire, fiscal et en garantissant sa prévisibilité ».

Dans le domaine social et du travail, les sondés recommandent une dépolitisation de l’Autorité pour les Conditions de Travail (ACT), la réduction du nombre d’enquêtes dirigées vers les entreprises, la création d’une entité de médiation des citoyens (pour faciliter les plaintes et réclamations contre les services publics) et la lutte contre la corruption, par la création d’une « commission de surveillance de l’action gouvernementale avec la capacité de destitution des exécutifs contrevenants ».

Ils réclament également la définition d’un délai maximum contraignant pour les décisions administratives, la publication d’un rapport annuel de performance de l’Administration Publique et des réformes structurelles dans des domaines tels que la santé, l’éducation et la justice.

Parmi d’autres mesures concrètes que les entrepreneurs souhaitent voir mises en œuvre par le nouveau gouvernement figure également l’attention aux personnes qui ne travaillent pas de leur propre initiative, notamment les chômeurs de longue durée et les jeunes sans emploi, l’encouragement de l’activité industrielle « par l’application de l’ingénierie mécanique et électrotechnique afin de favoriser la création de valeur » et la promotion des achats nationaux pour les Administrations Publiques et les Forces Armées.

Réalisée en ligne entre le 2 et le 13 juin, l’enquête de l’AEP a obtenu 652 réponses d’entreprises, dont plus de la moitié (52%) du secteur des industries manufacturières, avec 32% de micro-entreprises, 32% de petites entreprises, 29% de taille moyenne et 7% de grandes entreprises.