Ce qui sera connu est le solde en comptabilité nationale (optique d’engagement), qui est pertinent pour les règles européennes, mais la Direction Générale du Budget publie mensuellement le solde en comptabilité publique, qui fonctionne selon une optique de caisse, et permet de prévoir l’évolution des comptes publics.
« Les données consolidées de l’exécution budgétaire jusqu’en avril (optique de caisse) indiquent un léger excédent budgétaire de 0,1% du PIB (135 millions d’euros), ce qui se compare à un déficit de 2,1% pour la même période de l’année dernière (-1.977 millions d’euros) », selon une note du BPI Research.
L’amélioration du solde budgétaire « reflète l’augmentation des recettes au-delà de celle des dépenses », explique la note signée par Vânia Duarte, qui s’attend à ce que les comptes publics conservent un signe positif en 2025.
« Le maintien d’un scénario de croissance économique (même en ralentissement), un marché du travail robuste (avec une augmentation attendue de l’emploi et des salaires en 2025) et une réduction des coûts de financement (conformément à une plus grande flexibilisation de la politique monétaire de la BCE), demeureront des facteurs de soutien importants pour les comptes publics cette année », conclut-elle.
Quant au Forum pour la Compétitivité, dans la dernière note de conjoncture, il a également souligné qu' »à avril 2025, le solde budgétaire a enregistré un excédent de 135 millions d’euros en comptabilité publique (optique de caisse) ».
« Les recettes totales ont continué à augmenter au-delà des prévisions budgétaires, surtout en raison de la forte croissance de la TVA, résultant d’une diminution significative des remboursements, mais désormais aussi de l’IRS », lit-on dans le document.
Les dépenses totales, en revanche, « sont en dessous des prévisions (surtout pour les intérêts), à l’exception des dépenses de personnel », tandis que l’investissement public « croît également moins que prévu dans l’objectif annuel, notamment celui concernant le SNS ».
L’Unité Technique de Soutien Budgétaire (UTAO) a souligné, dans un rapport publié en avril, que « le solde budgétaire constaté en 2024 constitue un point de départ plus favorable pour 2025, bien que des risques budgétaires à la baisse pèsent sur l’année en cours, non pris en compte dans la POE ».
Malgré l’impulsion donnée par l’excédent de 0,7% du PIB atteint en 2024, « en 2025, les mesures politiques légiférées en 2024 et les pensions devraient continuer à exercer une pression à la baisse sur la performance budgétaire, s’ajoutant à l’accélération de la mise en œuvre du PRR, avec une aggravation prévisionnelle de 569 millions d’euros des charges de son financement », a averti l’UTAO.
Pour l’ensemble de l’année, le gouvernement reste confiant en un excédent de 0,3% du PIB, alors que lors d’une intervention dans la discussion du Programme du Gouvernement au parlement, Joaquim Miranda Sarmento a rappelé que le gouvernement de l’AD « a dépassé les attentes » l’année dernière, en atteignant un excédent de 0,7%, « plus du triple de ce que le gouvernement précédent avait prévu ».
Pour 2025, le gouvernement maintient le « d’engagement d’équilibre budgétaire » et prévoit un ‘surplus’ de 0,3% du PIB, même à un moment où il y a déjà des institutions qui suivent les comptes publics portugais qui projettent un retour aux déficits budgétaires cette année ou l’année prochaine.
La Banque du Portugal n’a pas de prévisions trimestrielles pour le solde budgétaire, mais dans le dernier Bulletin Économique, de juin, il a été signalé qu' »après un excédent de 0,7% du PIB en 2024, des déficits budgétaires de 0,1%, 1,3% et 0,9% sont prévus en 2025, 2026 et 2027, respectivement ».
Quant au Conseil des Finances Publiques, il prévoit un solde nul cette année (0,0%), qui se transformera en un déficit de 1% en 2026, selon leurs dernières projections d’avril.