Les autorités allemandes autorisent Unicredit à acquérir 29,99 % de Commerzbank.

Les autorités allemandes autorisent Unicredit à acquérir 29,99 % de Commerzbank.
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Dans l’annonce de « feu vert », l’agence fédérale affirme que la concurrence dans le secteur bancaire n’est pas menacée par l’acquisition par UniCredit d’une participation allant jusqu’à 29,99% dans Commerzbank.

L’autorité de la concurrence a concentré son analyse sur les activités bancaires de détail et d’entreprise.

La Banque centrale européenne (BCE) avait déjà autorisé, en mars, l’acquisition de Commerzbank par UniCredit. La direction de la banque allemande s’oppose à l’accord et le gouvernement allemand a également exprimé son mécontentement.

Après la décision de la BCE, UniCredit a déclaré que, bien que l’approbation témoigne de sa solidité financière, « il existe encore de nombreux facteurs qui détermineront les étapes futures » et a indiqué qu’il était encore nécessaire d’obtenir davantage d’approbations avant d’augmenter sa participation dans la banque allemande.

Selon UniCredit, le calendrier initial pour décider d’une fusion potentielle pourrait être prolongé « bien au-delà de la fin de 2025 ».

UniCredit a également exprimé son espoir de pouvoir s’engager dans un dialogue constructif avec le nouveau gouvernement allemand dès qu’il sera formé.

Une des principales banques d’Italie, UniCredit, dispose d’opérations solides dans plusieurs pays européens. Elle a effectué plusieurs mouvements qui bouleversent le secteur bancaire européen, le principal étant l’acquisition d’une participation importante dans la banque allemande Commerzbank, relançant le débat sur les fusions transfrontalières dans la banque européenne et ouvrant une brèche nationaliste entre Rome et Berlin.

L’augmentation de la participation d’UniCredit dans Commerzbank à 29,9% place la banque italienne au seuil d’une Offre Publique d’Acquisition (OPA).

La perte de contrôle de Commerzbank exacerbe les craintes de pertes d’emplois et de problèmes économiques en Allemagne, notamment en pouvant rendre plus difficile le financement des petites et moyennes entreprises.

UniCredit tente également d’acquérir la banque italienne BPM – Banco Popolare Milano, dans une opération évaluée à 10 milliards d’euros. BPM a déclaré qu’une fusion avec UniCredit impliquerait la perte de 6 000 emplois.

À la tête de toutes ces opérations se trouve l’Italien Andrea Orcel (61 ans), une star du secteur bancaire surnommée le ‘Cristiano Ronaldo des banquiers’ pour son expérience dans les fusions et acquisitions bancaires.

En 2018, il avait été annoncé pour devenir président exécutif de Santander, mais des désaccords sur son salaire avec la femme forte du groupe espagnol, Ana Botín, avaient conduit Santander à revenir sur cette décision. Orcel a porté l’affaire en justice et la banque a été condamnée à lui verser 43 millions d’euros.

En 2024, UniCredit a réalisé des bénéfices de 9,3 milliards d’euros et Commerzbank de 2,62 milliards d’euros.