La date limite pour demander et utiliser les chèques-livres, d’une valeur de 20 euros, par les jeunes nés en 2005 et 2006 – un groupe estimé à 220 000 personnes – devait initialement se terminer aujourd’hui.
Selon le bilan d’exécution du programme établi par la Direction Générale du Livre, des Archives et des Bibliothèques (DGLAB), jusqu’à mardi, veille de la fin du délai, « 44 959 chèques-livres avaient été émis et 34 442 avaient été utilisés ».
Ce résultat indique une faible exécution par rapport au potentiel estimé, puisque seulement 20% des chèques ont été émis, et 15% ont été utilisés, ce qui signifie que plus de 185 000 de ces chèques sont restés inutilisés.
« Étant donné que la mesure peut encore profiter à ses bénéficiaires potentiels, dont beaucoup suivent actuellement l’enseignement secondaire et post-secondaire, il est justifié de prolonger son terme à une date postérieure à la fin de l’année scolaire, afin d’atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires effectifs », explique un arrêté du secrétaire d’État à la Culture, Alberto Santos.
Le règlement du programme chèque-livre, créé par un décret en mars 2024, prévoyait que les chèques-livres de cette année soient utilisés par les bénéficiaires jusqu’au 30 septembre 2024, date ultérieurement reportée au 23 avril, par arrêté de la ministre de la Culture, à la suite de retards dans la création de la plateforme d’émission des chèques.
Le programme a finalement démarré le 31 octobre.
Après un début où 30 000 chèques-livres ont été émis dès le premier mois du programme (plus de 11 000 rien que dans les deux premiers jours), entre début décembre et début mars de cette année, seulement 10 000 chèques-livres supplémentaires ont été émis (pour un total de 40 000).
À l’époque, Miguel Pauseiro, président de l’Association Portugaise des Éditeurs et Libraires (APEL), promoteur de cette initiative, a reconnu dans une interview à Lusa que la mesure était « en deçà des attentes », et que l’APEL travaillait déjà étroitement avec le ministère de la Culture et la DGLAB « pour diagnostiquer les problèmes et trouver des solutions afin d’accélérer son exécution ».
Une chose qui ne sera pas possible de faire dès cette édition, mais que le responsable a identifié comme l’un des obstacles au succès du programme, est le montant du chèque-livre, qui est resté « très loin » des 100 euros proposés par l’APEL, car cela lui semblait « un montant compatible avec l’objectif de créer des lecteurs ».
« On ne crée pas de lecteurs avec l’achat d’un livre, on crée des lecteurs avec une régularité dans l’habitude de lecture et, par conséquent, cela suppose plus qu’un achat », défendait le responsable à l’époque.
Le président de l’APEL a également considéré qu’il était fondamental d’ajuster et de renforcer la communication avec les jeunes pour stimuler l’adhésion, ainsi que de faciliter l’accès au chèque-livre, car des difficultés opérationnelles ont été identifiées, comme l’exigence de la clé mobile numérique.
Selon le nouvel arrêté du secrétaire d’État, le délai d’utilisation du programme chèque-livre est prolongé jusqu’au 15 juillet 2025.