Le procureur accuse l’ancien maire de la municipalité d’Alandroal de détournement de fonds et de falsification.

Le procureur accuse l'ancien maire de la municipalité d'Alandroal de détournement de fonds et de falsification.
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Portugal France

Dans un communiqué publié aujourd’hui sur le site Internet du Département d’Investigation et d’Action Pénale (DIAP) Régional d’Évora, le Ministère Public (MP) a annoncé avoir porté accusation dans cette enquête.

Les personnes visées sont « une ancienne présidente d’une junta de freguesia de la municipalité d’Alandroal et le gérant d’une société commerciale impliquée dans la prestation de services informatiques, pour des faits susceptibles de constituer un crime de détournement de fonds de titulaire de charge politique et de falsification de documents », peut-on lire.

L’accusée, ancienne présidente de la junta de freguesia, qui n’est pas identifiée par le MP, et la société commerciale, également non identifiée, ont aussi été accusées de falsification informatique.

Le Ministère Public a précisé que, selon l’accusation, « entre avril et juillet 2021, à la demande d’un entrepreneur local, l’autarque a mis à sa disposition et à celle de l’entreprise du secteur informatique qu’il gérait, une somme d’environ 60 000 euros appartenant aux caisses de la junta ».

Comme les faits mentionnés dans l’accusation se sont produits à ces dates-là, ils concernent le mandat municipal qui s’est déroulé entre 2017 et 2021, c’est-à-dire, antérieur à celui actuellement en cours.

« L’entrepreneur a produit au nom de la société commerciale accusée plusieurs documents au contenu faux que l’ancienne présidente a utilisés, dans le but de masquer et donner l’apparence de légalité contractuelle à plusieurs transferts bancaires effectués du compte de la junta de freguesia vers le compte de cette société commerciale », selon l’accusation.

Le Ministère Public a affirmé avoir comptabilisé « les avantages obtenus grâce à la perpétration des infractions pour un total de 50 251,54 euros, portant préjudice à la junta de freguesia, et a demandé que les accusés soient condamnés à les rembourser à l’État ».

Actuellement, le délai pour une éventuelle ouverture d’instruction est en cours, la non-demande de celle-ci entraînera la transmission du dossier au tribunal, a indiqué le MP.

L’enquête a été dirigée par le DIAP Régional d’Évora, en collaboration avec la Police Judiciaire, en particulier l’Unité Nationale Contre la Corruption.