« Quand le Président de la Mairie de Lisbonne n’est pas capable d’être lui-même – qui devrait (…) garantir la tranquillité de la population -, face à l’inaction du Gouvernement, (…) d’imposer le respect de la Loi et le droit de la population de la ville à se reposer tranquillement pendant la nuit, alors le poids du poste de Président de la CML est réduit presque à l’insignifiance », a déclaré Jorge Ferreira lors d’une entrevue à Lusa, en marge d’une manifestation réclamant la fermeture de l’aéroport Humberto Delgado et des vols nocturnes, qui a eu lieu en fin d’après-midi dans la capitale portugaise.
« Et c’est ce qui s’est malheureusement passé avec Carlos Moedas », a-t-il souligné.
Selon Jorge Ferreira, cela fait « longtemps » que Carlos Moedas aurait dû adopter « une attitude plus ferme et plus déterminée, en utilisant tout le poids politique de sa fonction pour exiger du Gouvernement le respect de la Loi », a-t-il ajouté.
Pour le conseiller du Parti Communiste Portugais, ce à quoi on assiste en ce qui concerne le maintien de l’aéroport de Lisbonne « est une concession aux intérêts du capital » de la part du pouvoir politique.
Cette opinion a également été défendue par Carolina Serrão du Bloc de Gauche (BE), présente à la même manifestation, ainsi que par le député du Livre Jorge Pinto.
Quelques dizaines de personnes se sont manifestées aujourd’hui près de l’aéroport Humberto Delgado, à Lisbonne, demandant la fin de cette structure dans la capitale et des vols nocturnes, une initiative qui a eu lieu le jour où le Livre a présenté un projet de résolution au Parlement sur le sujet.
« Un projet de résolution a été soumis aujourd’hui à l’Assemblée de la République, recommandant au Gouvernement d’interdire les vols nocturnes, d’annuler l’expansion de l’aéroport Humberto Delgado, de promouvoir la construction rapide du nouvel aéroport et d’investir dans le rail comme alternative aux vols ibériques », a affirmé Jorge Pinto du Livre à Lusa, présent lors de la manifestation organisée par la plateforme ‘Aeroporto fora, Lisboa melhora’.
La manifestation a été organisée par la plateforme « Aeroporto fora, Lisboa melhora », pour protester contre l' »inaction des autorités » face au bruit et à la pollution causés par l’aéroport de Lisbonne, et bien qu’elle n’ait pas eu une grande adhésion, les manifestants ont adressé plusieurs critiques au Gouvernement et à la mairie de Lisbonne pour ne rien faire en défense des intérêts des citoyens.
L’action de protestation a eu lieu aujourd’hui en fin de journée à la sortie de la station de métro de l’Aéroport Humberto Delgado, et les manifestants ont revendiqué la fin des vols nocturnes, la fermeture de l’aéroport, la construction urgente du nouvel aéroport de Lisbonne en dehors de la capitale et « un nouveau poumon vert dans la ville ».
Dans une déclaration à l’agence Lusa, mercredi, Sérgio Morais, de la plateforme, a souligné que l’initiative visait à montrer le mécontentement des personnes résidant, travaillant ou étudiant dans des zones affectées par le bruit et la pollution générés par les avions.
En novembre 2024, le ministre des Infrastructures, Miguel Pinto Luz (qui demeure en poste dans la législature actuelle), a annoncé qu’il serait interdit à Lisbonne de voler entre 01:00 et 05:00, comme recommandé par un groupe de travail qui a analysé le sujet et remis le rapport final en juillet 2022.
En mars de cette année, avant les élections législatives, le Conseil des Ministres a enjoint à l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile, régulatrice du secteur de l’aviation, la mise en œuvre des restrictions aux opérations nocturnes.
Conformément à l’exécutif PSD/CDS, les restrictions concernaient les opérations des aéronefs plus bruyants entre 23 heures et 7 heures, ainsi que l’imposition d’une période sans ‘slots’ (‘hard-curfew’) entre 1h et 5 heures, ainsi que la mise en place de nouvelles procédures aéronautiques pour réduire le bruit.
