Le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, a confirmé ce samedi que l’Agence pour l’Intégration, les Migrations et l’Asile (AIMA) émet actuellement 4 574 notifications d’abandon du territoire national à des citoyens étrangers en situation illégale, qui font partie d’un premier groupe de 18 000 refus déjà décidés.
« Dans les prochaines semaines, nous devons émettre environ 18 000 notifications pour l’abandon du territoire national », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse, après avoir confirmé l’information selon laquelle 4 500 immigrés commenceront à être notifiés pour quitter le pays volontairement.
Leitão Amaro a également averti que cette mesure fait partie d’un « premier ensemble de décisions », avec encore 110 000 processus restants, « à décider », dont résulteront également « plus de refus et de notifications ». « La plupart seront approuvés », a-t-il admis.
« Cette information confirme que la politique d’immigration au Portugal est désormais une immigration réglementée, que les règles d’immigration doivent être respectées, le non-respect entraîne des conséquences et, dans ces cas, il est bon de préciser, il s’agit toujours de personnes qui violent les règles portugaises et européennes pour être sur le territoire national », a affirmé Leitão Amaro.
« Pour être juste envers ceux qui respectent les règles au Portugal – les Portugais et les étrangers – un État qui applique ses règles, un État de droit, doit prendre les conséquences que la loi exige et ce que la loi exige est notifier pour l’abandon, un délai de 20 jours pour quitter volontairement, après quoi devrait avoir lieu l’«éloignement forc黫 , a ajouté.
Sont essentiellement en cause des « personnes qui avaient déjà des ordres de sortie d’Europe émis par d’autres pays européens ou des interdictions d’entrée » ou avaient « des situations criminelles identifiées dans leurs registres ». La plupart des processus – deux tiers – concernent des immigrés originaires du sous-continent indien.
Le ministre de la Présidence a également souligné que le Portugal a rencontré « une grande difficulté à exécuter les éloignements forcés » depuis la disparition du Service des Étrangers et des Frontières (SEF) et a réitéré ses critiques envers le PS et Chega, rappelant que, l’année dernière, le gouvernement a proposé au Parlement de créer une unité pour les étrangers et les frontières au sein de la PSP et un « régime plus rapide et efficace d’éloignement de ceux qui sont en situation illégale », mais que les partis ont rejeté ces changements.
« Nous devons, à la prochaine législature, apporter des modifications pour que les règles soient respectées jusqu’au bout », a-t-il conclu.

Le ministre de la Présidence a déclaré aujourd’hui que le Portugal, depuis la disparition du SEF, a rencontré « une grande difficulté à exécuter les éloignements forcés » des immigrés et a blâmé le PS et Chega pour avoir rejeté les propositions du gouvernement.
Lusa | 12:43 – 03/05/2025
Les autorités portugaises estiment à 1,6 million le nombre d’étrangers résidant au Portugal en 2024, selon le rapport intermédiaire de récupération des processus en attente de l’Agence pour l’Intégration, les Migrations et l’Asile (AIMA), publié début avril.