Le déficit d’investissement environnemental au Portugal est de 1,6 milliard par an.

Le déficit d'investissement environnemental au Portugal est de 1,6 milliard par an.
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Dans une révision publiée aujourd’hui concernant l’application de la législation environnementale, l’exécutif communautaire indique que le financement de l’Union européenne (UE) « a contribué de manière significative à améliorer l’application de la législation et de la politique environnementale au Portugal ».

Cependant, « le Portugal continue à faire face à des défis environnementaux et à des besoins d’investissement considérables », ajoute l’institution, précisant que « le déficit d’investissement pour atteindre les objectifs environnementaux du Portugal est estimé à 1,6 milliard d’euros par an, ce qui représente 0,65% du Produit Intérieur Brut (PIB) national, en dessous de la moyenne de l’UE – 0,77% -, la plupart étant nécessaire pour la biodiversité et les écosystèmes ».

Dans ce rapport régulier sur la mise en œuvre par les pays de la législation environnementale, qui sensibilise à l’importance des règles environnementales de l’UE, la Commission européenne admet que le Portugal « continue à affronter des défis environnementaux et des besoins d’investissement considérables, notamment dans les domaines de la gestion de l’eau et des déchets, de la protection de la nature, de la qualité de l’air et de l’application de la législation ».

En particulier, selon l’exécutif communautaire, le pays « doit fournir plus d’efforts pour améliorer la gestion des déchets et développer le potentiel de l’économie circulaire », soulignant qu’il « n’a pas atteint l’objectif de l’UE de recycler 50% des déchets urbains d’ici 2020 et court un risque élevé de ne pas atteindre les nouveaux objectifs de l’UE pour 2025 ».

Concernant la pollution, il est indiqué la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures pour améliorer la gestion de l’eau, notamment dans la collecte et le traitement des eaux usées, la réduction des fuites dans les réseaux et l’approvisionnement général en eau, la surveillance de la qualité et de la quantité de l’eau, ainsi que dans l’application de solutions basées sur la nature et la restauration des rivières.

Le Portugal doit également « adopter les plans de gestion de ses sites Natura 2000, en identifiant les objectifs et mesures de conservation spécifiques à chaque site et en mettant à disposition les ressources techniques, humaines et financières nécessaires », indique le rapport.

Positivement, la Commission européenne met en avant le plan stratégique national pour l’approvisionnement en eau, les eaux usées et la gestion des eaux pluviales, ainsi que la nouvelle stratégie nationale pour l’eau.

Les coûts estimés pour la non-application de la législation environnementale de l’UE à travers la pollution de l’air et de l’eau, la dégradation de la nature et les déchets sont estimés à 180 milliards d’euros par an pour l’ensemble de l’UE.

Cela représente environ 1% du PIB de l’UE.

La Commission européenne a mis à disposition plusieurs fonds de l’UE pour que les États membres couvrent leurs besoins d’investissement, qui s’élèvent à environ 122 milliards d’euros par an, pour des objectifs et priorités environnementaux.