Selon le rapport « Évolution budgétaire des administrations publiques en 2024 », publié aujourd’hui par le Conseil des Finances Publiques (CFP), jusqu’à la fin de l’année dernière, 5 457 millions d’euros des 22 200 millions du PRR avaient été exécutés, soit l’équivalent de 24,6 % du total du plan.
De ce montant, 4 310 millions d’euros ont été garantis par des subventions de l’Union européenne, le reste correspondant à l’utilisation de prêts pour un montant global de 1 147 millions d’euros.
Le rapport indique que « la partie la plus significative » des prêts du PRR (609 millions d’euros), sans impact sur le solde, a été utilisée pour financer des actifs, principalement destinés à la capitalisation des entreprises et à la résilience financière, y compris la capitalisation de la Banque Portugaise de Développement.
Le reste des prêts (538 millions d’euros) a été appliqué à la réalisation de projets, ayant un impact sur les dépenses publiques et le solde budgétaire.
Selon l’analyse du CFP, entre 2021 et 2024, du total des dépenses exécutées dans le cadre du PRR impactant le compte des Administrations Publiques (AP, 4 848 millions d’euros), près des trois quarts ont été dirigés vers l’investissement dans l’économie (3 524 millions d’euros).
De cela, plus de la moitié (2 124 millions d’euros) s’est faite de manière indirecte par le biais d’« autres dépenses en capital », qui incluent des soutiens à des projets d’investissement développés par d’autres secteurs institutionnels que les AP.
En revanche, l’investissement public (FBCF) a totalisé 1 399 millions d’euros.
L’organisme dirigé par Nazaré da Costa Cabral note également que « presque la moitié de l’exécution » sur le quadriennal, y compris le financement d’actifs financiers pour la capitalisation des entreprises et la résilience financière, a eu lieu en 2024 (2 720 millions d’euros), marquant « une accélération significative » par rapport à l’année précédente.
Toutefois, indique-t-il, l’exécution du PRR « est restée en deçà de ce qui était prévu » dans le Budget de l’État pour 2024 (OE2024), en raison des « déviations significatives » dans la FBCF et les dépenses courantes primaires (taux d’exécution de 44 % ; 45 % si l’on considère uniquement les dépenses impactant le compte des AP).
En revanche, l’utilisation des prêts « s’est intensifiée en 2024 », avec la part non destinée aux opérations de capitalisation et de résilience financière des entreprises totalisant 480 millions d’euros, soit 167 millions de plus que le montant prévu dans l’OE2024.
« Plus d’un quart des dépenses du PRR exécutées en 2024 ont été financées par des prêts, qui ont totalisé 699 millions d’euros, le montant le plus élevé depuis 2021. De ce montant, 480 millions ont été principalement appliqués en dépenses de capital (85 %), plus que la proportion observée pour les subventions (72 %), contribuant ainsi à pénaliser le solde budgétaire de près de 0,2 % du PIB », détaille le CFP.
Les dépenses d’investissement des AP financées par le PRR « ont presque doublé » par rapport à 2023, stimulées par la croissance de la FBCF publique, parmi lesquels se distinguent les investissements financés pour la « Transition numérique dans l’éducation », la « Modernisation des institutions d’enseignement et de formation professionnelle », le « Parc public de logement à coûts abordables », les « Liens manquants » et les « Accessibilités routières ».