Dans un communiqué publié, l’Association Nationale des Restaurants – Association pour la Défense, la Promotion et l’Innovation des Restaurants du Portugal (PRO.VAR) déclare préparer une proposition visant à créer « un nouveau modèle de ‘chômage partiel’ adapté à l’imprévisibilité de la demande dans la restauration, qui fonctionnerait comme une solution hybride entre le ‘chômage partiel’ traditionnel et une banque d’heures ».
Sans encore préciser le schéma de ce mécanisme, l’association professionnelle avance que la proposition à l’étude vise à permettre aux entreprises de « réajuster leurs ressources humaines aux fluctuations d’activité avec plus de flexibilité et de sécurité, tout en protégeant les travailleurs, les entreprises et l’intérêt public ».
Pour discuter de cette revendication et d’autres, la PRO.VAR souhaite organiser des réunions de travail avec le gouvernement, en envisageant trois axes de mesures à prendre pour le secteur.
L’association plaide pour la création d’une « communauté de formation » dans le domaine de la restauration, impliquant « le gouvernement, les municipalités et les écoles d’hôtellerie pour répondre d’urgence au manque de main-d’œuvre qualifiée ».
En parallèle, elle estime nécessaire de réguler le secteur, afin de freiner ce qu’elle considère être une « concurrence déloyale et la dévalorisation » de l’activité de restauration. À cet égard, elle propose spécifiquement le lancement de deux mesures réglementaires : la création d’un « impôt forfaitaire » et la « fin du permis zero ».
Un troisième groupe de mesures qu’elle souhaite voir discutées avec le gouvernement concerne le volet fiscal et contributif : réduire la TVA de la restauration de 13 % à 6 % sur les repas servis dans les restaurants et exempter la Taxe Sociale Unique (TSU) « sur la partie des salaires qui dépasse les valeurs des conventions collectives de travail, afin d’attirer et de retenir les talents », plaide l’association dans le même communiqué.
Les mesures divulguées aujourd’hui ont été présentées par l’association lors d’un événement à Porto le 9 juillet, où était présent le secrétaire d’État au Tourisme, Pedro Machado.
Le ‘chômage partiel’ consiste en une réduction temporaire des périodes normales de travail ou en la suspension des contrats de travail à l’initiative des entreprises, pendant une période déterminée, en raison de motifs de marché, de motifs structurels ou technologiques, de catastrophes ou d’autres événements ayant gravement affecté l’activité normale de l’entreprise.