L’achat du Novo Banco marque l’entrée de BPCE dans la banque de détail ici.

L'achat du Novo Banco marque l'entrée de BPCE dans la banque de détail ici.
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Dans un communiqué publié aujourd’hui – où il a annoncé avoir conclu l’achat des 75% de Novo Banco détenus par Lone Star Funds, pour un montant équivalant à une valorisation de 6,4 milliards d’euros pour 100% du capital social de la banque – le Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE) se présente comme un « acteur solide au Portugal » et assume un « engagement durable » envers le pays.

 

« Le BPCE emploie actuellement plus de 3 000 personnes au Portugal, un chiffre qui témoigne de son engagement permanent envers le pays. L’ouverture, depuis 2017, d’un centre de compétences multi-entreprises à Porto a renforcé les liens locaux », soutient-il.

En intégrant Novo Banco au groupe, et en conjonction avec les réseaux bancaires Banque Populaire et Caisse d’Epargne qu’il détient en France, le BPCE affirme « renforcer encore son rôle de partenaire important dans le développement de l’économie portugaise, reconnue pour ses solides fondements et résilience ».

« Grâce à cette opération, le BPCE entend promouvoir le financement de projets locaux d’entreprises et de particuliers, tout en élargissant la gamme de services offerts aux clients portugais ».

Au Portugal, le groupe bancaire français possède déjà actuellement un centre de développement de Natixis, établi il y a huit ans à Porto et qui, avec un total de 2 500 employés, fournit au BPCE des services dans le domaine de la banque d’investissement, gestion d’actifs, risques, finances et ‘compliance’.

Il opère également dans le pays avec le Banco Primus, détenu à 100% par BPCE Financement. Basé à Lisbonne, employant 130 travailleurs et spécialisé dans le crédit à la consommation, il concentre principalement ses activités sur le financement de véhicules d’occasion.

Selon le BPCE, Banco Primus détient une part de marché de 4% au Portugal et a accordé plus de 90 000 prêts en 2023.

Également basée à Lisbonne, Oney est une filiale du Oney Bank, une banque ‘en ligne’ européenne spécialisée dans les solutions de paiement, le crédit et les assurances dont le BPCE est l’actionnaire majoritaire.

Créée en 1994 (sous le nom de Creditplus) et employant 360 travailleurs, Oney opère sur le marché portugais du crédit à la consommation, possédant environ un million de clients.

Globalement, le Groupe BPCE est présent dans plus de 50 pays et compte 100 000 travailleurs et 35 millions de clients.

Affirmant financer 22% de l’économie française, il se présente comme « le deuxième plus grand groupe bancaire en France et le quatrième plus grand de la zone euro en termes de capital ».

En France, il opère dans les secteurs de la banque de détail et des assurances à travers ses deux grands réseaux – Banque Populaire et Caisse d’Epargne – en plus de Banque Palatine et d’Oney.

Il développe également des activités partout dans le monde avec les services de gestion d’actifs et de patrimoines fournis par Natixis Investment Managers et de ‘wholesale’ par Natixis Corporate & Investment Banking.

Dans un communiqué diffusé aujourd’hui concernant l’opération de vente de Novo Banco, le ministère des Finances met en avant le BPCE comme « le deuxième plus grand groupe bancaire français, l’un des plus grands groupes bancaires européens et un groupe bancaire de structure coopérative », considérant que l’accord « permettra la création de valeur et le soutien à l’économie nationale et aux entreprises portugaises ».

En plus des 75% du capital de Novo Banco détenus par le fonds américain Lone Star, le BPCE achètera les 25% restants, détenus par la Direction générale du Trésor et des Finances (11,46%) et par le Fonds de Résolution (13,54%).

Novo Banco a été créé en 2014 pour conserver une partie de l’activité bancaire de Banco Espírito Santo (BES), lors de sa résolution.

Depuis 2017, quand Novo Banco a été vendu à Lone Star, le Fonds de Résolution bancaire a injecté 3,405 milliards d’euros dans la banque, provoquant diverses polémiques politiques et médiatiques. Avec la fin anticipée de ce mécanisme, fin 2024, la vente de Novo Banco et le versement de dividendes sont devenus possibles.