Le report a été attribué à la grève des magistrats du ministère public.
Selon l’acte d’accusation du ministère public, auquel l’agence Lusa a eu accès, l’enseignant de l’école primaire a commis les crimes en classe, sur des élèves âgées de 6 à 9 ans, tout en enseignant, entre septembre 2017 et le 7 mai 2024, date à laquelle il a été arrêté par la police judiciaire (PJ) et placé en détention provisoire depuis lors.
Le ministère public affirme que l’enseignant du premier cycle de l’enseignement fondamental « quotidiennement, sous prétexte d’expliquer des matières scolaires ou d’éclaircir des doutes », appelait les victimes près de son bureau dans la salle de classe, les plaçait sur ses genoux et les touchait.
Dans ce sens, l’accusation soutient que depuis l’année scolaire 2017/2018 jusqu’au 7 mai 2024, à l’exception de la période de fermeture des écoles en raison de la pandémie de covid-19, « quotidiennement, en pleine salle de classe », l’accusé « faisait asseoir une ou deux élèves sur chaque jambe, tout en enseignant aux autres élèves ».
Outre les 3 734 crimes d’abus sexuel aggravé sur mineurs, le professeur est également accusé de trois crimes de mauvais traitement prétendument commis sur trois autres élèves, une fille et deux garçons, à qui, selon le ministère public, il aurait donné des tapes à la tête, saisi et tiré les cheveux et les oreilles, et traité de « bête, idiot, stupide ».
L’accusé, qui était enseignant de l’école primaire depuis environ 24 ans, est également poursuivi pour trois crimes de pornographie infantile.
« La conduite de l’accusé compromet et compromet sérieusement le développement harmonieux des victimes, car elle touche au noyau le plus essentiel pour le développement harmonieux d’une personne : son intimité, la disposition de son corps, l’établissement sain des relations de proximité avec autrui et la création de liens familiaux avec les proches », souligne le procureur du ministère public.
Le procès s’est déroulé à huis clos, mais selon Artur Marques, avocat de l’accusé, celui-ci a avoué « presque tous » les 3 734 crimes d’abus sexuel sur mineurs, les justifiant par « une impulsion incontrôlable » et assumant « un profond repentir ».
L’accusé a nié certains des crimes d’abus sexuel ainsi que les crimes de mauvais traitement.
Artur Marques a révélé que son client justifiait sa conduite par « une impulsion incontrôlable ».
L’avocat a également mentionné que son client a désormais conscience « de la gravité » des actes commis, en soulignant qu’il suit un accompagnement psychologique et psychiatrique.
Dans les plaidoiries finales, le ministère public a demandé une peine allant de 20 à 25 ans de prison.