Dans un communiqué, la Fenprof insiste à nouveau sur l’urgence de garantir des conditions qui atténuent « la surcharge à laquelle les enseignants sont soumis », notamment dans le processus de classification des épreuves.
Pour ce faire, elle exige également un caractère exceptionnel dans l’attribution de multiples tâches, « évitant des accumulations excessives par phase, discipline ou composante », et des « critères justes » pour l’attribution des jours de compensation, en fonction du volume de travail.
Dans la note publiée un jour avant le début de la première phase des examens nationaux de l’enseignement secondaire, la Fenprof demande aussi le « respect rigoureux » des droits du travail des correcteurs, le paiement à temps des indemnités et frais de transport, ainsi que la reprise du paiement pour le service de classification des examens, qu’elle considère « injustement suspendu ».
La Fenprof soutient que ces mesures, à appliquer à tous les enseignants impliqués dans la classification des épreuves — qu’il s’agisse des examens finaux, épreuves finales de cycle ou épreuves ModA —, sont « un premier pas » pour atténuer l' »usure croissante » d’une classe qui affirme avoir démontré « engagement et professionnalisme, même face à l’augmentation démesurée des exigences ».
La première phase des examens nationaux, qui débute mardi, se terminera le 30 juin. Dès mercredi, commence la première phase des épreuves finales de l’enseignement de base.
La fédération rappelle que cette période est marquée par « un effort intense de toute la communauté éducative », dans lequel les écoles sont impliquées dans un processus d’évaluation des résultats « dont la logique et l’impact ont été critiqués par la Fenprof ».
La Fenprof rappelle que lors de son 15e Congrès National, qui s’est tenu récemment, les enseignants ont été clairs en affirmant que les examens ont pris « un poids excessif » dans l’évaluation des élèves et « conditionnent négativement » le fonctionnement du système éducatif, jouant un rôle de surcharge dans le conditionnement du travail enseignant.
Par ailleurs, elle réaffirme qu’il ne suffit pas de « réviser » le modèle actuel et défend la construction d' »une véritable alternative », soulignant que les examens « ont été manipulés pour alimenter des ‘classements’ au service d’intérêts privés ».
Dans la note publiée aujourd’hui, la Fenprof soutient également que l’imposition des examens comme outil central d’évaluation « ne garantit pas la qualité éducative, elle promeut plutôt des injustices, des vices et des inégalités », remettant en cause les principes d’une école publique, démocratique et de qualité, tout en « servant des objectifs de marchandisation dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement ».
Plus de 160 000 étudiants de l’enseignement secondaire sont inscrits pour passer des examens cette année, selon les données du Ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, qui indiquent une réalisation totale de 342 674 examens.
Parmi les 160 680 élèves inscrits, 88 637 ont déclaré qu’ils allaient suivre le parcours pour postuler à l’enseignement supérieur.
Sur l’ensemble des inscrits, 56 % sont de sexe féminin et la grande majorité proviennent de cours scientifique-humanistiques (86 %), suivis des cours professionnels (9 %).
La première phase des examens finaux nationaux de l’enseignement secondaire se déroule entre le 17 et le 30 juin et l’affichage des résultats se fera le 15 juillet. La deuxième phase des examens se tiendra entre le 18 et le 24 juillet, avec la publication des résultats le 5 août.