Dans une étude intitulée « Deux pour Un : Politiques pour Atteindre la Durabilité Fiscale et Environnementale », la Banque mondiale a évalué qu’avec une dette publique s’approchant de 80 % du PIB, le Brésil fait face à des défis budgétaires significatifs pour garantir la stabilité économique et la justice pour les générations futures.
Pour surmonter ces défis, l’organisme a recommandé que « le Brésil doive viser un excédent des recettes sur les dépenses (avant le paiement des intérêts) d’environ 3 % du PIB, par rapport à un petit déficit projeté pour 2024 ».
« Étant donné le rapport élevé entre les impôts et le PIB et les taux d’imposition élevés sur la consommation et le travail, la majeure partie de l’ajustement doit venir du côté des dépenses », a-t-il ajouté.
L’étude a reconnu les récents progrès réalisés dans le pays lusophone sud-américain, mais a également averti sur la croissance des dépenses obligatoires et la perte d’espace pour les investissements publics des gouvernements locaux.
La publication a suggéré des réformes pour soutenir les gouvernements central et régionaux dans la réduction des charges financières, ainsi que libérer des ressources pour les politiques de protection de l’environnement.
Selon l’analyse, une réforme administrative, axée sur les salaires publics, les carrières et les politiques des ressources humaines, pourrait offrir des opportunités d’économie fiscale.
La Banque mondiale a également défendu que le Brésil délie les retraites du salaire minimum et modifie le calcul des prestations versées aux militaires.
De plus, le document a suggéré une extension de l’assiette de l’impôt sur le revenu des particuliers, en éliminant les exemptions et en réduisant les déductions – qui bénéficient principalement aux riches – alignerait le système fiscal du Brésil sur les pratiques internationales.
Parmi les propositions soulevées, il a également été mentionné une taxation pour les combustibles fossiles et le soutien aux technologies à faible émission de carbone, telles que les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.
Dans le secteur agricole, la Banque mondiale a recommandé la réduction des subventions et des dépenses fiscales non ciblées, ce qui pourrait générer des économies supplémentaires allant jusqu’à 0,5 % du PIB, en promouvant des pratiques plus durables.
Le rapport a souligné l’importance d’élargir la base fiscale du Brésil tout en promouvant des impôts qui incitent les activités à faible émission de carbone.