Lors d’une déclaration à l’agence Lusa, l’experte en affaires juridiques et fiscales Magda Canas a rappelé que, avec l’ajustement des barèmes de retenue à la source, « les contribuables avanceront moins d’argent à l’État dans leurs retenues mensuelles », ce qui rend « très probable qu’ils aient droit à recevoir moins en 2026 ».
« Durant la période de dépôt des déclarations de l’IRS cette année, de nombreux contribuables ont été surpris car ils ont dû payer plus d’IRS que prévu ou n’ont pas reçu les remboursements auxquels ils étaient habitués pour faire face à des dépenses supplémentaires », note Deco Proteste.
Elle explique que « cela est arrivé parce qu’ils ont retenu moins d’impôt tout au long de 2024 », ajoutant que « la même chose peut se produire en 2025, affectant les remboursements ou les paiements supplémentaires en 2026 ».
Le Conseil des ministres a approuvé mercredi la proposition de loi pour une réduction supplémentaire de l’IRS de 500 millions d’euros, à appliquer encore cette année, mesure qui est déjà entrée au Parlement.
Dans un communiqué, le Conseil des ministres a souligné que la proposition approuvée « permet un nouveau soulagement de la charge fiscale, réduisant en outre les taux marginaux dans toutes les tranches, jusqu’à la 8ème tranche ».
La proposition du gouvernement prévoit des baisses des taux de l’IRS de 0,5 points de pourcentage entre la première et la troisième tranche, 0,6 points de pourcentage entre la quatrième et la sixième et 0,4 points de pourcentage dans la septième et la huitième.
« Nous parlons d’une réduction des taux de l’IRS dans les huit premières tranches, c’est-à-dire que, en gros, ceux qui gagnent jusqu’à 83 000 euros par an, un peu plus, ressentiront un certain soulagement », a déclaré Magda Canas, soulignant toutefois que « les tranches intermédiaires, entre la quatrième et la sixième », sont celles qui bénéficieront le plus, laissant « de côté » les revenus les plus élevés, au-dessus de la neuvième tranche.
L’experte de Deco Proteste précise que « le gouvernement estime que l’économie peut atteindre entre 34 euros et plus de 400 euros par an, selon le niveau de revenu, et donne l’exemple d’un couple avec deux salaires de 1 500 euros par mois, qui peut économiser environ 165 euros par rapport à ce qui était prévu au début de cette année ».
En comparaison avec ce qu’ils payaient avant mars 2024, l’économie « est de près de 700 euros ».
Pour Magda Canas, ce sont « des chiffres qui font la différence dans le budget mensuel, surtout dans un contexte de hausse des prix » et à une époque où, « compte tenu du contexte mondial, on s’attend encore à ce qu’ils augmentent davantage, notamment les carburants ».
La spécialiste en affaires juridiques et fiscales mentionne également que cette proposition prendra effet – « en principe, car elle doit encore être adoptée par l’Assemblée de la République » – à partir de septembre.
« Autrement dit, les nouveaux barèmes de retenue entreront en vigueur avec effet rétroactif à janvier et les salaires et pensions payés en septembre et octobre pourraient effectivement arriver sur nos comptes bancaires un peu plus garnis, reflétant cet ajustement », a-t-elle ajouté.
