En trois ans, Santa Maria a dépensé 40 millions pour des chirurgies supplémentaires.

En trois ans, Santa Maria a dépensé 40 millions pour des chirurgies supplémentaires.
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«À l’Unité Locale de Santé (ULS) de Santa Maria, du point de vue des sommes proposées pour le paiement des équipes, environ 40 millions d’euros auraient été dépensés durant ces trois ans et un trimestre», a déclaré Carlos Carapeto aux députés de la Commission de Santé.

Le responsable de l’Inspection-Générale des Activités en Santé (IGAS) a été entendu à la demande de l’Initiative Libérale au sujet de la production supplémentaire de chirurgies, un régime qui prévoit des incitations à verser aux équipes de professionnels de santé pour réduire les listes d’attente, dans le service de dermatologie de l’ULS Santa Maria.

Il est question de l’exploitation présumée du Système Intégré de Gestion des Inscrits pour la Chirurgie (SIGIC), qui aurait permis à un médecin de recevoir des centaines de milliers d’euros pour opérer des patients le samedi, ce qui a conduit l’IGAS à ouvrir une enquête de nature disciplinaire encore sans conclusions connues.

Parallèlement, l’inspection générale a ouvert un audit de l’activité chirurgicale réalisée en production supplémentaire dans le Service National de Santé, couvrant les 39 ULS et les trois instituts d’oncologie, qui a déjà collecté et traité les données envoyées par tous les hôpitaux.

Après cette collecte de données, a indiqué Carlos Carapeto, les audits spécifiques à chacun des 39 hôpitaux concerneront, dans une première phase, un ensemble de dix unités locales de santé, choisies en fonction d’indicateurs comparant la production supplémentaire à l’activité normale, avec déjà sélectionnées les ULS de Santa Maria et de Braga.

«Les audits concrets à chaque ULS seront sûrement démarrés ce mois-ci, car nous avons déjà les données qui nous permettent de sélectionner les dix premières», a avancé l’inspecteur général.

Carlos Carapeto a précisé qu’il a été demandé aux hôpitaux du Service National de Santé des données sur la production de base et supplémentaire depuis le début de 2022 jusqu’à la fin du premier trimestre de 2025, pour obtenir une «photo globale du système et pour permettre de hiérarchiser les ULS» qui seront auditées.

Aux députés, le responsable de l’IGAS a également indiqué que depuis septembre 2020, environ 200 audits ont été réalisés et 1 650 recommandations émises, dont 36,5% adressées au système de contrôle interne des ULS, «car c’est là qu’une partie de la solution réside».

Il a également défendu la nécessité de professionnaliser l’audit interne des ULS, par un renforcement des capacités, des compétences, du nombre de personnes, mais aussi de la culture d’évaluation dans chacune des unités de santé.

Au cours des auditions d’aujourd’hui, qui ont également inclus le président de l’ULS Santa Maria, la députée de l’Initiative Libérale Joana Cordeiro a souligné que le parti ne remet pas en cause le SIGIC, qu’elle considère important pour réduire les listes d’attente, mais qu’elle souhaite vérifier si le cas de l’hôpital de Santa Maria est isolé ou concerne également d’autres hôpitaux.