Désagrégation des paroisses ? Le processus se déroule avec « sérénité ».

Désagrégation des paroisses ? Le processus se déroule avec "sérénité".
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Portugal France

« Je voulais transmettre aux députés ce mot : tranquillité », a commencé Jorge Amador, ajoutant que l’Anafre avait « fait ses devoirs » et, dès le début du processus, avait « établi un guide » qui avait « toujours eu un objectif fondamental » d' »aider à développer ce processus » dans « cette même tranquillité ».

 

Le représentant de l’Anafre s’exprimait à l’Assemblée de la République, à la Commission de la Réforme de l’État et du Pouvoir Local, dans le cadre du processus de désagrégation des paroisses, lors d’une audition demandée par le parti Chega.

« Donc, ce que nous pouvons dire en ce moment, c’est que le processus, du point de vue des paroisses concernées, est clairement normal et ne nous cause actuellement aucun souci », a-t-il souligné.

Aussi président de la paroisse de Serra d’El Rei (Peniche), élu par la CDU, il a avancé que l’association, « par rapport aux demandes de ces paroisses », a reçu « 25 avis sur cette situation de désagrégation » et aussi « environ 24 appels téléphoniques sur ce processus ».

Amador a souligné que les assemblées de paroisse ont terminé leurs réunions le 30 juin et que, par conséquent, à ce stade « les choses sont encore un peu chaudes », et que jusqu’à la fin du délai, les objectifs concernant la désagrégation des paroisses « ont été largement atteints », et que c’est « un chemin normal », même s’il « présente toujours des difficultés », notamment en raison de « questions d’interprétation ».

« En ce qui concerne les doutes soulevés, l’Anafre a aidé à corriger, à informer et, surtout, à indiquer les chemins, et de façon générale, nous pouvons dire que les choses sont très bien orientées et que tout, de notre côté, porte à croire que nous allons avoir cette situation pour les élections avec ces paroisses se déroulant normalement », a-t-il précisé.

Le député Bruno Nunes, du Chega, a estimé qu’il y avait « une certaine précipitation » dans la « publication au Journal Officiel de données relatives aux désagrégations de paroisses », comme « si elles étaient désagrégées, sans que les commissions d’installation se soient exprimées » et « effectivement fait leur travail », ce qui « renforce encore la confusion ».

Le socialiste Jorge Botelho a souligné que, selon la compréhension de l’Anafre, il n’y a pas de « grand bouleversement civique, car les travaux s’effectuent » et que le PS défend « la volonté des paroisses » qui ont souhaité se désagréger, et souhaite « que ce processus se déroule bien », et que les difficultés éventuelles ont été résolues.

Le député Miguel Rangel, de l’Iniciativa Liberal (IL), a rappelé que la précédente réforme d’agrégation, au temps de la ‘Troïka’, représentait un « avantage financier » et visait à « doter les paroisses d’une plus grande capacité pour remplir leurs compétences », refusant « l’inversion de cette logique, effectuée maintenant de manière précipitée, désorganisée et sans la due considération technique, financière et institutionnelle ».

La social-démocrate Dulcineia Catarina Moura a interrogé l’IL pour savoir s’il avait effectivement évalué les coûts de la désagrégation et si, lorsqu’il dit respecter l’argent des contribuables, « il ne respecte pas la volonté des personnes qui sont aussi des contribuables » et soutiennent la désagrégation de leur paroisse.

Lors des prochaines élections municipales, qui se dérouleront le 12 octobre, la désagrégation de 135 unions aura lieu pour rétablir 302 des paroisses agrégées par la réforme administrative de 2012, selon une loi approuvée par le parlement le 17 janvier et reconfirmée par l’Assemblée de la République le 6 mars.

Après l’élection des organes respectifs, déjà avec la nouvelle dénomination, ces collectivités locales seront formellement rétablies.

Une fois réalisés et approuvés par la commission d’extinction, les inventaires ont dû être ratifiés par les assemblées des paroisses jusqu’au 30 juin, et jusqu’au 1er juillet ont été prises les fonctions des 302 commissions d’installation, organe temporaire qui assurera l’installation et le fonctionnement des collectivités locales rétablies après les municipales.