Désagrégation au TC ? Les paroisses se félicitent du refus du médiateur.

Désagrégation au TC ? Les paroisses se félicitent du refus du médiateur.
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Portugal France

« Nous nous félicitons de la position qu’a prise la Madame la Défenseure des droits, qui est également celle qui nous semble la plus juste. C’est vraiment une position de justice envers les paroisses », a déclaré à Lusa le président de l’Anafre, Jorge Veloso.

L’élu de la paroisse a ajouté que l’Anafre espère maintenant que « l’Initiative Libérale acceptera cette fois-ci une nouvelle décision en faveur des paroisses ».

« L’Initiative Libérale ne parvient pas à stopper le processus de désagrégation, car il ira vraiment de l’avant. D’ailleurs, les paroisses organisent déjà des réunions et d’autres initiatives pour que tout soit prêt en septembre », quand doivent se tenir les élections municipales, a-t-il affirmé.

L’Initiative Libérale a demandé le 18 mars à la Défenseure d’exiger, auprès du Tribunal constitutionnel, le contrôle abstrait de la légalité de la désagrégation de 135 unions pour rétablir 302 paroisses, inversant le processus d’agglomération de ces autorités locales lors de la réforme administrative de 2013.

L’argument principal de l’IL repose sur le Régime Juridique de la Création, de la Modification et de l’Extinction des paroisses (Loi n.º 39/2021), une loi-cadre que le parti considère comme ayant « une valeur renforcée ».

Selon l’IL, l’article 15 du régime juridique empêche les modifications de la carte des paroisses dans les six mois précédant toute élection nationale, rendant la loi qui désagrège 302 paroisses illégale, étant donné la tenue des législatives anticipées le 18 mai.

Cependant, dans une décision que Lusa a pu consulter, la Défenseure a indiqué ne pas avoir trouvé « de raison suffisante pour les illégalités invoquées », pour le « raison simple, mais décisive » d’avoir la « profonde conviction » que ces empêchements temporels « ne concernent que les élections des organes des collectivités locales ».

En d’autres termes, la Défenseure estime qu' »il n’est logique » que l’article en question (15, numéro 1) interdise des modifications à la carte des paroisses dans les six mois précédant « les élections des organes des collectivités locales ».

La désagrégation a été approuvée par le parlement le 17 janvier (seule l’IL a voté contre) et reconfirmée par l’Assemblée de la République le 6 mars, avec les votes contre de l’IL et du Chega.

La promulgation de la loi a été signée le 12 mars et publiée le jour suivant, avant que le Président de la République n’ait consulté le Conseil d’État et annoncé des élections législatives anticipées pour le 18 mai, à la suite de la chute du gouvernement.

L’Assemblée de la République a été formellement dissoute le 20 mars.

Le rétablissement de ces paroisses découle d’un mécanisme spécial et transitoire prévu dans le régime juridique de création de paroisses et qui permet aux autorités locales agglomérées pendant la réforme administrative de 2013 de renverser le processus.

La réforme administrative a réduit de 1.168 le nombre de paroisses sur le continent, passant de 4.260 à 3.092, à la demande de la ‘troïka’.