Des travailleurs accusent BNP Paribas d’empêcher l’assemblée plénière et déposent une plainte auprès de l’ACT.

Des travailleurs accusent BNP Paribas d'empêcher l'assemblée plénière et déposent une plainte auprès de l'ACT.
Image de Portugal France
Portugal France

Dans un communiqué, le SinTAF – Syndicat des Travailleurs de l’Activité Financière a déclaré qu’il avait « convoqué une assemblée générale des travailleurs chez BNP Paribas », et assuré avoir pris « toutes les mesures légales pour sa tenue », mais la banque a empêché « la tenue de l’assemblée et l’entrée des dirigeants du SinTAF ».

La situation s’est produite après que le SinTAF ait fait une proposition d’Accord d’Entreprise pour BNP Paribas, à laquelle, a-t-il souligné, « l’entreprise a répondu en refusant 90 % des clauses ».

Le SinTAF avait donc programmé une assemblée pour cet après-midi « pour informer les travailleurs », qui n’a finalement pas eu lieu.

« Le SinTAF a pris toutes les démarches légales, en faisant appel à la police et en se plaignant à l’ACT [Autorité pour les Conditions de Travail] », indique la même note.

L’agence Lusa a contacté le BNP Paribas qui a déclaré qu’il avait été demandé « que le SinTAF présente une proposition sur la manière de garantir les « services urgents et indispensables » conformément à l’article 420, nº 2 du Code du Travail », c’est-à-dire, « en cas de réunion pendant les heures de travail, (…) il doit présenter une proposition visant à garantir le fonctionnement des services de nature urgente et essentielle ».

« En l’absence de cette proposition, BNP Paribas a informé officiellement le SinTAF par écrit dans quatre communications différentes sur la nécessité et l’urgence de celle-ci. Face à l’absence de satisfaction de cette exigence, BNP Paribas a considéré que les conditions légales pour la tenue de la réunion n’étaient pas réunies », a-t-il ajouté.

Une source syndicale, pour sa part, a rejeté cette accusation, déclarant que dans le secteur bancaire, l’existence de services minimums n’a pas de sens et que les services d’urgence sont « vagues » et dépendent de chaque équipe, ayant indiqué aux travailleurs qu’ils peuvent quitter l’assemblée pour des raisons d’urgence.

La même source a expliqué à Lusa que les propositions de la banque pénalisent les travailleurs avec la « dérégulation des horaires », indiquant aussi que la grille salariale a été refusée, car la banque a dit qu’il n’a pas de sens de « fixer des salaires ».

Les travailleurs souhaitent poursuivre la négociation et, si la banque ne répond pas, ils demanderont la médiation du Ministère du Travail et envisagent même de lancer des manifestations et d’autres actions de protestation.

BNP Paribas a déclaré pour sa part qu’il « est naturellement disponible pour faciliter la tenue de la réunion en question, dès que toutes les conditions requises par la loi sont réunies ».