« C’est une rencontre sans précédent, dans la mesure où le chef de l’État d’un pays hôte d’une Conférence des Nations Unies (…) souhaite lever le voile de la conférence en la présentant dans une discussion avec des experts de la société civile, mais aussi avec de grandes spécialités mondiales de divers domaines », a déclaré à Lusa le président exécutif de la Fondation Oceano Azul (FOA), qui organise l’événement conjointement avec la présidence française.
Pour Tiago Pitta e Cunha, cette réunion à Paris représente une « approche beaucoup plus transversale et moins traditionnelle » que les habituelles conférences intergouvernementales, où seules participent les délégations officielles des différents États membres des Nations Unies.
Intitulé « SOS Ocean », l’événement de cette semaine répond à un appel du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui l’été dernier, au Forum des îles du Pacifique, à Tonga, a lancé un SOS pour les océans et a exhorté les gouvernements à agir immédiatement pour « sauver nos mers ».
« Pour amplifier cet SOS mondial, le Président de la République française, Emmanuel Macron, la France et la Fondation Oceano Azul, avec le soutien des Bloomberg Philanthropies, convoquent des leaders d’opinion, des décideurs politiques, des scientifiques et des activistes du monde entier » pour aborder ensemble les défis les plus urgents des océans, peut-on lire sur la page de l’événement.
La rencontre, au cours de laquelle la Tour Eiffel sera illuminée en bleu, compte avec les interventions du chef de l’État français, du président du Conseil européen, António Costa, de l’ex-vice-président américain et environnementaliste Al Gore, de l’ex-présidente du Chili et ancienne haute commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme Michelle Bachelet ou de l’acteur Harrison Ford, vice-président de Conservation International.
Selon Tiago Pitta e Cunha, le fait que le Président français, Emmanuel Macron, cherche à organiser cet événement en coopération avec la Fondation Oceano Azul et également avec Bloomberg Philanthropies, est « un signe de reconnaissance d’un travail de trois ans que la Fondation a réalisé avec la France, avec divers gouvernements français, avec le bureau du Président français, pour créer un agenda transformateur, profitant de cette Conférence des Nations Unies ».
La UNOC de Nice, la troisième du genre, est organisée par la France et le Costa Rica et fait suite à la deuxième UNOC tenue à Lisbonne en 2022.
« C’était la plus grande conférence sur les océans jamais réalisée dans le monde, avec plus de 7 500 délégués », a rappelé Pitta e Cunha, considérant que l’organisation de cet événement au Portugal était « un acte de leadership franchement audacieux ».
« Beaucoup de gens aux Nations Unies, beaucoup de pays aux Nations Unies, ne voulaient pas organiser une nouvelle Conférence des Océans. Et c’est grâce à la diplomatie portugaise, à la fermeté et à l’habileté de la diplomatie portugaise que nous avons réussi à avoir cette Conférence des Nations Unies sur les Océans en 2022, ce qui a ensuite donné lieu à cette nouvelle conférence maintenant en France et on prévoit déjà qu’il y en aura une prochaine », a-t-il déclaré.
Pour le président exécutif de la FOA, la conférence de Nice est une occasion de marquer « un agenda dont le monde a désespérément besoin ».
Fondée en 2017, la Fondation Oceano Azul a pour mission de contribuer à un océan sain et productif au bénéfice de toute la vie sur la planète.
Basé sur la science, le travail de la Fondation contribue à protéger, développer et valoriser l’océan, intégrant des domaines tels que la conservation de l’océan, la défense internationale de l’océan et l’économie bleue.