Dans les prévisions économiques de printemps, divulguées aujourd’hui, l’exécutif communautaire projette une croissance de 0,9 % dans la zone euro en 2025, ce qui se compare à des estimations de 1,3 % et de 1,4 % dans les exercices précédents, respectivement en novembre 2024 et en mai de l’année dernière.
« Cela représente une révision notable à la baisse par rapport à la prévision d’automne, principalement en raison de l’impact de l’augmentation des tarifs et de l’incertitude accrue causée par les récentes et brutales modifications de la politique commerciale des États-Unis ainsi que par l’imprévisibilité de la configuration finale de ces tarifs », justifie l’institution dans le document.
Cette nouvelle révision à la baisse se retrouve également dans les projections pour 2026, puisque Bruxelles prévoit maintenant une croissance du PIB de la zone euro de 1,4 % l’année prochaine, après un calcul de 1,6 % en novembre 2024.
Pour l’ensemble de l’Union européenne (UE), l’exécutif communautaire indique que le PIB devrait progresser de 1,1 % cette année et de 1,5 % l’année prochaine, après avoir prévu des hausses de 1,5 % en 2025 et de 1,8 % en 2026 (dans les prévisions de novembre 2024) et de 1,4 % cette année (dans les prévisions de mai 2024).
Justifiant la hausse l’année prochaine par rapport à celle-ci, « la croissance continue de la consommation et la reprise de l’investissement », avance la Commission européenne.
Concernant le chômage, la prévision est d’un taux de 6,3 % cette année et 6,1 % l’an prochain dans la zone euro et de 5,9 % en 2025 et 5,7 % en 2026 pour l’ensemble de l’UE. Auparavant, des taux de 6,3 % pour la zone euro et de 5,9 % pour l’espace communautaire étaient prévus pour les deux années.
Par ailleurs, après des baisses l’année dernière, le déficit de la zone euro devrait augmenter à 3,2 % en 2025 et progresser à 3,3 % l’année prochaine, étant respectivement de 3,3 % et de 3,4 % pour l’ensemble de l’UE.
La dette publique devrait légèrement augmenter à 83,2 % du PIB en 2025 et à 84,5 % en 2026 au niveau de l’UE, après quatre années de réduction relativement rapide.
Les prévisions macroéconomiques de la Commission européenne sont influencées par les politiques protectionnistes des États-Unis en raison de l’imposition de tarifs élevés à l’UE, ce qui a déclenché des tensions commerciales et une instabilité des marchés financiers, ainsi que des craintes de ralentissement économique et d’inflation persistante.
La Commission européenne publie deux prévisions macroéconomiques complètes à l’automne et au printemps, respectivement en novembre et en mai.
Cette prévision est basée sur un ensemble de suppositions techniques tenant compte de données jusqu’à fin avril.
[Mise à jour de la nouvelle à 10h16]