« Je comprends les raisons présentées, qui ont été expliquées ; ils veulent ici garantir une plus grande connexion, une plus grande liaison avec le pays, et cherchent certaines stabilité », a déclaré Eugénia Quaresma par téléphone à l’agence Lusa.
Le gouvernement portugais a annoncé lundi l’extension des délais pour l’obtention de la nationalité à sept ans de résidence légale pour les citoyens lusophones et à 10 ans pour ceux originaires d’autres pays.
Actuellement, le délai pour obtenir la citoyenneté est de cinq ans, comptés à partir du moment où l’immigrant dispose d’un titre de résident.
La responsable de l’institution religieuse a ajouté que la proposition « s’inscrit dans la continuité de ce que le gouvernement précédent avait déjà annoncé ».
« J’ai aimé entendre parler du mot intégration, de cette nécessité de (…) qu’il y ait une relation de confiance entre les autochtones, les résidents, les migrants qui sont ici depuis plus longtemps, et les nouveaux migrants qui arrivent », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle espère que « les mesures contribueront à une relation de plus grande confiance entre les autochtones et ceux qui arrivent ».
Eugénia Lisboa a indiqué que « chaque État a le droit et le devoir de gérer les flux » migratoires », mais a souligné que « pour que le flux d’entrée régulier fonctionne, les services doivent aussi très bien fonctionner ».
Concernant la proposition d' »exiger un délai minimum de deux ans de résidence légale » pour ceux qui souhaitent demander un regroupement familial, la responsable a jugé ce délai « plus ou moins raisonnable, pour que les personnes réunissent les conditions » nécessaires, telles que mettre de l’argent de côté et trouver un logement.
Elle a signalé que « le mécanisme (de regroupement familial) fonctionne (…) avec beaucoup de difficulté et ne respecte pas les délais (…) souvent parce qu’il y a des difficultés dans les services », ajoutant qu’il est nécessaire de bien connaître les exigences stipulées par la loi pour mieux comprendre leur impact.
Cependant, le gouvernement a indiqué que cette exigence ne s’applique pas aux étrangers titulaires de permis de séjour en tant que cadres qualifiés, ainsi qu’à ceux qui possèdent une Carte Bleue UE (un permis de séjour spécifique communautaire pour cadres qualifiés) ou des Autorisations de Résidence pour Investissement (les anciens visas ‘gold’).
Pour Eugénia Lisboa, « il ne devrait y avoir aucune différence », car « le regroupement familial est un droit humain (…) et c’est aussi un facteur d’intégration ».
La directrice de l’institution liée à la Conférence épiscopale portugaise a également attiré l’attention sur la nécessité que les futures mesures soient « exécutées de manière interconnectée » et que les services publics soient « préparés à répondre de manière coordonnée ».