La séance de lecture de la sentence est prévue à 11h15, se déroulant environ un mois et demi après le début du procès.
Marco Pontes, qui était chauffeur du ministre de l’Administration interne (MAI) au moment de l’accident mortel impliquant le travailleur Nuno Santos, est le seul accusé du procès et est poursuivi pour homicide par négligence grave.
Lors de l’ouverture du procès, le 22 mai dernier, l’ancien chauffeur a déclaré ne pas avoir conscience de la vitesse à laquelle il conduisait la voiture, soulignant avoir été surpris par la présence du piéton au milieu de la voie de gauche de l’autoroute qu’il empruntait.
L’accusé, qui n’est plus chauffeur du MAI depuis 2022, a précisé au tribunal que personne ne lui avait donné d’instructions sur la vitesse du véhicule, où se trouvait le ministre après un déplacement à Portalegre, et qu’il n’était pas pressé d’arriver à Lisbonne.
Lors des plaidoiries finales, il y a exactement deux semaines, la procureure du ministère public a estimé que les faits inscrits dans l’ordonnance de mise en accusation « sont prouvés », et que l’accusé « doit être condamné pour homicide par négligence ».
Les avocats de la famille de la victime mortelle et de l’Association des Citoyens Auto-Mobilisés (ACA-M), qui se sont constitués parties civiles au procès, ont demandé la condamnation de l’accusé, tandis que la défense et une compagnie d’assurance ont plaidé pour l’acquittement.
À l’entrée de la première séance de jugement, les avocats de la famille de la victime mortelle et de l’ACA-M, José Joaquim Barros et Paulo Graça, respectivement, ont regretté qu’Eduardo Cabrita ne soit pas jugé dans cette affaire.
En parallèle, la veuve de la victime a déposé une demande de réparation civile d’un montant total de 60 000 euros.
L’accident remonte au 18 juin 2021, lorsque le véhicule officiel transportant Eduardo Cabrita, conduit par Marco Pontes, a mortellement percuté Nuno Santos, 43 ans, un employé d’une entreprise effectuant l’entretien de l’A6, au kilomètre 77,6 de la voie, dans le sens Estremoz-Évora.
Le ministère public a accusé, le 3 décembre 2021, Marco Pontes d’homicide par négligence. Ce même jour, l’ancien ministre de l’Administration interne a présenté sa démission de ses fonctions.