Alentejo sans moyens aériens ? L’Armée de l’air rend la Protection civile responsable.

Alentejo sans moyens aériens ? L'Armée de l'air rend la Protection civile responsable.
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Cette semaine, les maires des municipalités de Grândola (CDU) dans le district de Setúbal, Ourique et Moura (tous deux PS) dans le district de Beja, ont alerté pour le manque de moyens aériens de lutte contre les incendies et ont appelé à une solution urgente.

La mise en place d’hélicoptères dans les centres de moyens aériens de ces trois communes de l’Alentejo (une dans chaque commune) était prévue pour le 1er de ce mois, dans le cadre du Dispositif Spécial de Lutte contre les Incendies Ruraux (DECIR) de 2025, ce qui ne s’est finalement pas concrétisé.

Le manque de moyens aériens dans le district de Beja, où plusieurs incendies ruraux ont éclaté cette semaine, a également été contesté par la Communauté Intermunicipale de l’Alentejo Littoral (CIMAL) et par le PS.

« La responsabilité de la Force Aérienne se limite au processus de contrat des moyens aériens, l’emplacement de leur utilisation étant défini par l’ANEPC [Autorité Nationale d’Urgence et de Protection Civile] », indique la Force Aérienne Portugaise (FAP), dans une réponse transmise à Lusa.

La Directive Opérationnelle Nationale (DON) qui établit le DECIR prévoit pour la période du 1er au 30 juin, dénommée ‘niveau Charlie’, 76 moyens aériens.

Cependant, seulement 67 aéronefs sont actuellement opérationnels, puisque deux des 69 disponibles sont « inopérants pour maintenance », selon l’ANEPC et la FAP.

« Actuellement, un total de 69 moyens aériens est mis à disposition pour le DECIR, dont 47 hélicoptères et 22 avions. Parmi ceux-ci, deux hélicoptères légers sont temporairement indisponibles en raison de pannes imprévues, sous la responsabilité des entreprises contractées elles-mêmes », précise la Force Aérienne.

Dans une réponse envoyée mercredi à Lusa, la Protection Civile a précisé que les hélicoptères légers inopérants pour maintenance sont basés dans les Centres de Moyens Aériens (CMA) d’Arcos de Valdez (Viana do Castelo) et Santa Comba Dão (Viseu). À Arcos de Valdevez, il existe un autre hélicoptère qui est opérationnel.

Concernant le manque de moyens aériens dans le district de Beja, l’ANEPC n’a fourni aucune explication et la Force Aérienne affirme qu’elle n’est pas responsable de la localisation.

La FAP avance également à Lusa qu' »à la fin du mois, il est prévu de signer le contrat relatif à deux avions légers », portant le dispositif à 71 moyens aériens disponibles.

Le DECIR sera à nouveau renforcé le 1er juillet, la période considérée comme la plus critique pour les incendies, avec 79 moyens aériens prévus à cette date.

Au début de juin, lorsque le ‘niveau Charlie’ est entré en vigueur, une source du secteur a déclaré à Lusa que le manque de moyens aériens était lié à la documentation nécessaire pour pouvoir opérer et au manque de candidats dans les concours.

À la fin du mois de mai, la PJ a constitué 12 suspects pour des soupçons de corruption liés aux concours publics pour la lutte contre les incendies.

Selon l’ANEPC, actuellement, 36 hélicoptères légers sont opérationnels basés dans les CMA d’Arcos de Valdevez, Famalicão, Fafe, Chaves (2), Ribeira de Pena, Bragança, Alfândega da Fé, Baltar, Vale de Cambra, Vila Real, Armamar, Águeda, Viseu, Aguiar da Beira, Mêda, Guarda, Seia, Covilhã, Cernache, Lousã, Pampilhosa da Serra, Pombal, Figueiró dos Vinhos, Alcaria, Castelo Branco, Proença-a-Nova, Ferreira do Zêzere, Sardoal, Santarém, Lourinhã, Montijo, Évora, Monchique, Cachopo et Loulé.

Cinq hélicoptères lourds sont également disponibles dans les CMA de Macedo de Cavaleiros, Braga, Pombal, Ferreira do Zêzere et São Brás de Alportel, ainsi que quatre hélicoptères de reconnaissance, d’évaluation et de coordination à Vila Real, Lousã, Ponte de Sor et Beja.

Il y a également 18 avions amphibies moyens à Mirandela (2), Vila Real (2), Viseu (2), Cernache (2), Castelo Branco (2), Proença-a-Nova (2), Ponte de Sor (2), Beja (2) et Portimão (2).

Selon la Protection Civile, deux avions amphibies lourds sont encore actifs à Castelo Branco et deux avions de reconnaissance, d’évaluation et de coordination sont basés dans les CMA de Viseu et Ponte de Sor.