Journée du Jazz marquée à Angra do Heroísmo avec un accent sur les jeunes musiciens.

Journée du Jazz marquée à Angra do Heroísmo avec un accent sur les jeunes musiciens.
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«Depuis 2017, nous célébrons cette journée avec beaucoup d’efforts et de sacrifices, mais nous considérons qu’il est de notre devoir de marquer la Journée Internationale du Jazz, d’autant plus que très peu de gens le font, malheureusement», a déclaré, lors d’une conférence de presse, José Ribeiro Pinto, membre de l’Associação Cultural AngraJazz, organisatrice de l’événement.

 

L’association, qui organise depuis 25 ans le festival AngraJazz, dispose d’un budget de 5.000 euros, bien inférieur à celui du festival, pour commémorer la Journée Internationale du Jazz, misant ainsi sur des talents nationaux.

«Nous, Associação Cultural AngraJazz, organisons depuis 25 ans le festival AngraJazz, qui est aujourd’hui reconnu dans tout le pays comme l’un des moments importants du calendrier jazz national, mais aussi reconnu internationalement. Nous ne pouvions rester indifférents à la Journée Internationale du Jazz», a expliqué José Ribeiro Pinto.

La Journée Internationale du Jazz, célébrée le 30 avril, est marquée à Angra do Heroísmo, sur l’île de Terceira, par deux spectacles au centre culturel de la ville.

Le jeune pianiste André Gomes, originaire de l’île de Terceira, ouvre les festivités lors d’un concert solo.

Diplômé de l’Escola Superior de Música de Lisboa, André Gomes a déjà partagé la scène avec des noms renommés du jazz national, tels que Pedro Moreira, Óscar Graça et Filipe Melo.

Il est suivi par le Maria Fonseca Quarteto, qui inclut, en plus de la jeune trompettiste, Marta Rodrigues à la guitare, Bruno Barbosa à la contrebasse et Maria Carvalho à la batterie.

Maria Fonseca a intégré l’école du Hot Clube de Portugal à l’âge de 10 ans et a déjà représenté l’institution dans des pays tels que le Japon, la Norvège, le Danemark ou l’Estonie.

Le quartet, qui regroupe trois autres jeunes musiciens formés à l’Escola Superior de Música de Lisboa, présente un répertoire essentiellement original, avec des compositions inscrites dans une tradition lyrique du jazz contemporain.

«Nous pouvons être fiers que, tant pour la Journée Internationale du Jazz que pour l’AngraJazz, nous accueillions de jeunes talents que parfois personne ne connaît et qui, soudainement, deviennent très célèbres», a souligné José Ribeiro Pinto.

La Journée Internationale du Jazz bénéficie du soutien de la Câmara Municipal de Angra do Heroísmo, de la Direção Regional da Cultura dos Açores (DRaC) et du Hot Clube de Portugal.

Les représentants de l’organisation ont toutefois averti de l’imprévisibilité des soutiens de l’exécutif açorien.

«Nous organisons la Journée Internationale du Jazz la semaine prochaine et aujourd’hui, nous n’avons aucune idée du soutien que nous recevrons. Heureusement, ils finissent par venir», a avancé José Ribeiro Pinto.

Le membre de l’association AngraJazz a exprimé l’espoir que la révision du Regime Jurídico de Apoio às Atividades Culturais (RJAAC) puisse apporter une avancée à la manière dont les soutiens sont attribués par l’exécutif açorien.

«La manière dont les soutiens sont accordés est hautement discutable et critiquable», a-t-il souligné, ajoutant que ces deux dernières années, l’association a fait appel des résultats des candidatures au RJAAC.

«Nous avons organisé la Journée Internationale du Jazz il y a un an et nous avons reçu l’argent le mois dernier (…) C’est un micmac étrange qui ne dignifie en rien ces activités», a-t-il déploré.

Les critiques s’étendent également aux montants attribués au festival AngraJazz, qui, selon l’organisation, est déjà reconnu à l’international.

«Lors du premier AngraJazz, il y a 26 ans, le soutien de la DRaC était plus important que l’année dernière. C’était le double», a mis en avant José Ribeiro Pinto.

Pour le vice-président de la Câmara Municipal de Angra do Heroísmo, Guido Teles, la célébration de la Journée Internationale du Jazz revêt une importance particulière, car elle place la ville «aux côtés des grandes capitales mondiales qui participent à la célébration de ce jour».

«Cela valorise beaucoup le panorama culturel d’Angra et donne à notre terre une projection internationale», a-t-il souligné.