Qui a bénéficié de la retenue à la source par l’IRS Jeune doit opter pour le régime dans la déclaration.

Qui a bénéficié de la retenue à la source par l'IRS Jeune doit opter pour le régime dans la déclaration.
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Portugal France

L’avertissement vient de Paula Franco, bâtonnière de l’Ordre des Comptables Certifiés (OCC), qui souligne l’importance pour les jeunes de compléter cette étape dans la déclaration annuelle d’IR (Impôt sur le Revenu) qu’ils sont en train de remplir et de soumettre, en ajoutant que, pour cela, ils doivent rejeter l’IRS Automatique et remplir la déclaration manuellement.

Pour bénéficier du modèle de l’IRS Jeune en vigueur jusqu’en 2024, il ne suffit pas de répondre aux critères d’âge et de fin du cycle d’études exigés par ce régime. Paula Franco a précisé à Lusa qu’il est également nécessaire d’indiquer dans la déclaration annuelle d’IR le souhait d’être imposé selon les règles du régime, en cochant les cadres 4 A et 4 F de l’annexe A (revenus de travail dépendant) ou 3 E de l’annexe B (revenus de travail indépendant).

Cette option exprimée par le régime est essentielle pour que l’Autorité Tributaria et Douanière (AT) calcule l’impôt sur la base de l’exonération prévue dans l’IRS Jeune et elle devient encore plus pertinente si le travailleur a demandé à l’employeur de retenir à la source selon ce régime.

Car si cette option n’est pas faite et qu’il y a eu ‘réduction’ de la retenue à la source, l’impôt sera maintenant calculé par l’AT selon les règles normales de l’IR (et pas avec l’exonération de l’IRS Jeune) et le contribuable sera invité à « payer la totalité de l’impôt », avertit la bâtonnière de l’OCC.

Il est à noter que la déclaration annuelle de l’IR, dont la soumission a commencé le 1er avril et se prolonge jusqu’au 30 juin, concerne les revenus obtenus au cours de l’année précédente et prend en compte les règles de l’IRS Jeune alors en vigueur, et non celles qui prennent effet en janvier 2025.

Ainsi, dans la déclaration fiscale actuellement en cours de soumission, les personnes âgées de 18 à 26 ans ayant terminé leur cycle d’études (licence ou master) ou jusqu’à 30 ans en cas de doctorat peuvent opter pour l’IRS Jeunes.

Ce régime d’IRS Jeune a été conçu pour durer cinq ans, offrant une exonération fiscale sur 100 % des revenus de travail la 1ère année avec une limite de 20 370,40 euros (40xIAS2), 75 % la 2ème année avec une limite de 15 277,80 euros (30xIAS), 50 % la 3ème année avec une limite de 10 185,20 euros (20xIAS), 50 % la 4ème année avec une limite de 10 185,20 euros (20xIAS) et 25 % la 5ème année, avec une limite de 5 092,60 euros (10xIAS).

Différemment, le régime de l’IRS Jeune qui est entré en vigueur en janvier de cette année (auquel les personnes concernées ne pourront adhérer que dans la déclaration annelle de l’impôt qui sera soumise entre avril et juin 2026) s’applique à toutes les personnes jusqu’à 35 ans, indépendamment du cycle d’études.

Pour bénéficier de cette exonération fiscale (qui a une durée maximale de 10 ans), les jeunes doivent simplement avoir moins de 35 ans et 10 ans de travail sans être considérés comme dépendants dans la déclaration d’IR.

Le pourcentage de revenu exonéré diminue également tout au long des 10 ans, mais la limite est plus élevée, atteignant jusqu’à 55 IAS (qui en 2025 correspond à 28 737,50 euros).

Dans ce modèle, comme dans le précédent, les effets de l’IRS Jeune peuvent être ressentis immédiatement dans la retenue à la source, si le travailleur le souhaite et informe l’entreprise de son choix. Les jeunes peuvent également choisir de faire la retenue comme d’habitude et de récupérer l’impôt payé en trop lors du remboursement.