Un travailleur de nationalité portugaise est décédé samedi dernier dans une usine de la multinationale des pneus Goodyear à Colmar-Berg, au Luxembourg.
L’homme, âgé de 46 ans, était originaire de Leiria, bien qu’il soit né en France et y ait vécu jusqu’à l’âge de 16 ans. Il y a environ dix ans, il avait décidé d’émigrer au Luxembourg, où il résidait actuellement avec sa femme et sa fille de six ans.
L’accident a plongé la famille dans le chagrin et l’incertitude. Plusieurs médias luxembourgeois, comme RTL, décrivent l’incident comme entouré de « mystère », puisque l’entreprise Goodyear n’a pas encore fourni de détails sur l’affaire.
« Nous sommes profondément attristés par le décès de l’un de nos employés au Luxembourg ce samedi 29 mars. Nous collaborons avec les autorités locales dans le cadre de l’enquête. Nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues, » ont-ils seulement déclaré, selon les journaux.
À la famille, il a été admis qu’elle était « très révoltée » contre l’entreprise, où l’homme travaillait depuis huit ans dans le service de contrôle qualité des pneus.
« Il s’agit de l’une des plus grandes entreprises de fabrication de pneus et personne n’a contacté la famille. Une vie humaine ne peut être méprisée de cette manière. La police a dû annoncer à la femme la mort de son mari et lui donner le numéro de téléphone des ressources humaines pour qu’elle contacte l’entreprise. Je trouve cela inacceptable. Il n’y a pas de mots, » a déploré une cousine de la victime.
« Malheureusement, la presse luxembourgeoise est habituée à ne pas recevoir d’informations de la part du fabricant de pneus après un incident, aussi grave soit-il, » accuse RTL, ajoutant que Goodyear n’a pas fourni de renseignement sur le sujet en question, ni sur « les mesures qui devraient être prises pour éviter de telles tragédies à l’avenir ».
Cependant, des sources non officielles ont révélé à RTL que l’accident s’était produit le samedi matin, peu après 7h, dans un laboratoire lors d’un test de pneu. Un boulon se serait détaché et aurait « volé » en direction de la tête de la victime.