Dans un communiqué envoyé à Lusa, suite au premier communiqué du Syndicat des Travailleurs du Spectacle, de l’Audiovisuel et des Musiciens – CENA-STE sur ce sujet, le théâtre dirigé par Pedro Sobrado a fermement rejeté « l’idée qu’il s’agit d’un faux ‘outsourcing' » et a affirmé que, lors de la transition des entreprises fournissant le service d’assistance en salle, tous les travailleurs avaient été contactés pour continuer leurs fonctions, malgré le changement de prestataire de services.
Le syndicat CENA-STE a aujourd’hui accusé le TNSJ de recourir à un « faux ‘outsourcing' » pour l’embauche d’assistants de salle, maintenant ainsi ces travailleurs « avec des salaires minimums et aucune sécurité ».
Selon le CENA-STE, le contrat public entre le TNSJ et l’entreprise Espalha Ideias – Atividades de Tempos Livres, Lda a récemment pris fin, et les assistants de salle ont été informés « que leurs contrats de travail avec cette entreprise avaient expiré et qu’un nouveau contrat est déjà en vigueur » entre le TNSJ et une autre entreprise, ce qui prolongera « la situation de précarité professionnelle pour une année de plus ».
« Le TNSJ se dédouane de sa responsabilité par la clause obligeant Run & Slide, Atividades e Formação, Lda à établir des contrats de travail avec les assistants de salle (ce qui découle du Statut des Professionnels de la Culture et ajoute très peu à la stabilité des travailleurs, car les contrats sont à terme et peuvent facilement être résiliés), mais manifeste son intention de gérer les professionnels, révélant ainsi qu’il s’agit clairement d’un faux ‘outsourcing' », argumente le CENA-STE, qui indique avoir sollicité des éclaircissements auprès de l’administration, sans réponse après neuf jours.
À présent, l’administration du TNSJ s’est montrée disposée à « maintenir et approfondir » le dialogue avec le CENA-STE, en réagissant en rappelant que « les services de billetterie et d’accueil du public, la coordination de l’avant-scène et de l’accueil public, ainsi que la réalisation quotidienne de visites guidées sont – sans exception – assurés par des travailleurs permanents du Théâtre ».
Le théâtre, qui gère São João, ainsi que le Théâtre Carlos Alberto et le Monastère de São Bento da Vitória, a rappelé que le recours à une entreprise externe pour les assistants de salle s’explique par le fait qu’il existe « des périodes significatives sans spectacles à l’affiche et sans recours à ces services : périodes consacrées aux répétitions, aux processus de montage et de finalisation de nouvelles productions ».
« Le contrat d’acquisition de services d’assistance en salle résulte d’un appel d’offres public juste et transparent, conformément à toutes les règles exigées. L’entreprise lauréate de l’appel d’offres offre un service effectif au TNSJ – nous rejetons fermement l’idée qu’il s’agit d’un faux ‘outsourcing’ -, garantissant la sélection et le recrutement des assistants de salle, ainsi que leur formation, supervision et organisation », a ajouté le TNSJ.
Le CENA-STE conclut que les assistants de salle « ont donc deux employeurs, et qu’il est clair lequel des deux contrôle le recrutement, les licenciements et l’ensemble de la performance professionnelle ».
« Ce type d »outsourcing’ maintient les travailleurs avec des salaires minimums et aucune sécurité, dans la plus absolue précarité, ne percevant qu’une partie de la valeur dépensée par le TNSJ tandis que le reste est capté par des intermédiaires totalement superflus et n’ajoutant aucune valeur à cette relation », a averti le syndicat.