«Nous avons eu une rencontre avec les institutions de Californie, pour, en somme, comprendre ensemble le travail que nous avions réalisé dans la gestion de la sécheresse en Algarve, qui a été exemplaire», a affirmé José Carlos Pimenta Machado.
Le dirigeant a indiqué que ce travail a également été « très loué à Bruxelles », mais a souligné que le mérite revient « aux secteurs urbain, touristique et agricole, qui ont donné une leçon au pays ».
Pimenta Machado a rappelé que la sécheresse avait conduit à « des mesures très restrictives », y compris une résolution du Gouvernement demandant aux villes de réduire leur consommation d’eau de 10%, ainsi que des réductions de 3% dans le tourisme et l’agriculture.
«Cela montre bien la prise de conscience de la population en général sur le thème de l’eau, et de la sécheresse, qui est ce qui nous attend à l’avenir. Les signes climatiques nous le disent clairement», a averti le président de l’APA.
Malgré l’instabilité politique, avec les quatrièmes élections législatives en cinq ans et demi prévues pour le 18 mai, Pimenta Machado a défendu qu’«il y a un certain consensus parmi les partis politiques, mais aussi dans la société, quant au chemin que le Portugal a emprunté».
Selon les données de l’APA concernant les barrages de l’Algarve, celui de Bravura est actuellement à 56% de sa capacité, alors qu’il était à 11% en décembre, et celui de l’Arade à 59%, quand il y a quelques mois, c’était le seul du pays en dessous de 10%.
Pimenta Machado a déclaré qu’après «l’année la plus sèche jamais enregistrée», le Portugal a bénéficié d’une «bénédiction de Saint Pierre», avec six tempêtes depuis le début de 2025, y compris, dès mars, la dépression Jana, qui a principalement affecté le sud du pays.
«Nous avons multiplié presque par quatre la quantité d’eau que nous avions l’année dernière» dans les barrages de l’Algarve, qui disposent actuellement de réserves pour presque trois ans de consommation, a souligné le président de l’APA.
Mais Pimenta Machado a souligné la nécessité de «renforcer la résilience» de l’approvisionnement en eau et a donné comme exemple un plan pour doubler la capacité de l’aqueduc reliant les deux barrages de Sotavento aux quatre barrages de Barlavento, pour «augmenter la flexibilité de la gestion du système».
Une autre priorité est d’utiliser les eaux usées déjà traitées dans une Station d’Épuration des Eaux Usées (STEP) pour des usages ne nécessitant pas de consommation humaine, a ajouté le dirigeant.
«Il n’est pas logique d’utiliser l’eau que nous buvons pour arroser les jardins, arroser les terrains de golf. Cela n’a aucun sens», a souligné Pimenta Machado.
Le président de l’APA s’exprimait en marge du Forum et Exposition Internationale de Coopération Environnementale de Macao 2025, qui a débuté aujourd’hui et se poursuit jusqu’à samedi.