Loi sur la nationalité et les étrangers ? Gouvernement disponible pour des modifications.

Loi sur la nationalité et les étrangers ? Gouvernement disponible pour des modifications.
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À la fin d’une réunion avec le Conseil National des Migrations et de l’Asile (CNMA), Leitão Amaro a expliqué que l’objectif est d’avoir une loi « plus forte » et « plus équilibrée, mais qui transforme » le processus migratoire.

 

Le ministre a précisé qu’il s’est tenu aujourd’hui « une réunion importante, qui fait partie d’un processus de dialogue », soulignant que « le pays a besoin d’un gouvernement avec un leadership ferme » et, dans le cas de l’immigration, qui garantisse, d’une part, « une régulation ferme » et un processus contrôlé et, « dans certains cas, limiter les flux d’entrée ».

Mais, a-t-il ajouté, « d’autre part, tout est fait avec humanisme, en respectant la dignité des personnes pour que ceux qui arrivent et ceux qui sont déjà ici soient bien accueillis ».

« Nous n’avons pas besoin d’un pays divisé, nous avons besoin d’un pays qui assure la cohésion sociale, un traitement digne des services publics pour tous, Portugais et étrangers », a affirmé le gouvernant, qui refuse les « facilitistes du passé qui pensaient que les portes devaient être toutes ouvertes, ni les autres plus radicaux qui pensaient que les portes devaient être toutes fermées ».

Aujourd’hui s’est tenu « un autre moment d’écoute », avec « des représentants des communautés immigrées et des spécialistes », qui ont présenté « certaines préoccupations, certains doutes, certaines contributions que nous allons écouter », a ajouté le responsable, soulignant que la réunion a compté avec des « représentants du parlement », à un moment où les diplômes sont en discussion, dans un « processus qui n’est pas terminé, il est en construction ».

« Nous aimerions des lois les plus robustes possibles et nous appelons tout le monde au dialogue », a-t-il ajouté.

Il y a deux semaines, des associations siégeant au CNMA avaient critiqué le fait que le gouvernement présente des diplômes sans consulter l’organe, contrairement à ce que prévoit la loi.

Selon Leitão Amaro, « le gouvernement n’a fait aucune modification, le gouvernement a proposé au parlement et le parlement est en train de discuter », c’est pourquoi c’est « le moment idéal pour que tout le monde puisse parler ».

Parmi les trois diplômes, l’un d’eux a déjà été approuvé par le parlement (l’Unité des Étrangers et des Frontières dans la PSP) et les deux autres (les amendements à la loi de la nationalité et à la loi des étrangers) sont en débat en spécialité, avec une réunion prévue dans la commission parlementaire de spécialité mercredi.

Le responsable a rappelé que les modifications prévues faisaient partie des promesses électorales du gouvernement lors de la campagne législative de mai et a admis modifier les points des diplômes qui pourraient être considérés comme inconstitutionnels, notamment la rétroactivité de la loi de la nationalité au 19 juin.

Le président de l’Assemblée de la République a déjà exprimé des doutes sur cet aspect de la loi et Leitão Amaro a admis reculer.

« C’est une contribution que nous écoutons avec sérénité, c’est un débat et une réflexion que le parlement mènera avec beaucoup de tranquillité », a-t-il dit, soulignant qu’à la réunion d’aujourd’hui ont été entendues « observations, propositions, critiques de nombreux types de personnes ».

« Il y a des personnes dans les communautés immigrées qui sont préoccupées et inquiètes » et il appartient au gouvernement de « pacifier » les réactions.

« Le thème de l’immigration est si sensible qu’il n’est pas fait pour les radicaux ni pour les extrêmes », a-t-il encore affirmé.