AT clarifie : L’exonération des plus-values dans l’IR n’est applicable qu’à ces crédits.

AT clarifie : L'exonération des plus-values dans l'IR n'est applicable qu'à ces crédits.
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Le clarissement provient de la Autoridade Tributária e Aduaneira (AT) dans une information contraignante récemment publiée sur le Portal das Finanças, en réponse à un contribuable qui souhaitait savoir s’il pouvait bénéficier de cette règle transitoire d’exemption des plus-values lorsque quelqu’un vend un bien immobilier qui n’est pas son propre logement principal et permanent.

La législation spéciale, créée en octobre 2023, exclut de l’IRS les plus-values si le montant du gain est utilisé pour amortir, totalement ou partiellement, le « capital dû » d’un prêt contracté pour l’achat d’un autre bien immobilier, qui est le logement principal et permanent du contribuable lui-même, de la famille ou des enfants.

Pour cela, il est nécessaire que l’amortissement bancaire ait lieu « dans les trois mois à compter de la date » à laquelle la personne a obtenu la plus-value.

Cependant, l’AT clarifie qu’un contribuable ne peut pas bénéficier de cette règle s’il a contracté le crédit pour un logement principal et permanent après l’entrée en vigueur de la loi du Plus Habitation, publiée dans le Diário da República du 06 octobre 2023 et entrée en vigueur le jour suivant.

Un citoyen n’est exonéré d’impôts que si le crédit amorti existait déjà auparavant. « Le régime n’est applicable qu’aux crédits déjà existants à la date d’entrée en vigueur de la loi », déclare l’AT.

Pour arriver à cette conclusion, le fisc effectue une lecture de l’élément « littéral », de l’élément « téléologique » et de l’élément « historique » de la norme du programme Plus Habitation.

Tout d’abord, il souligne que lorsque le législateur s’est référé à l’amortissement de capital « en dette », cette expression indique que « la dette doit exister au moment de la réalisation des gains provenant des terrains à construire ou des immeubles résidentiels non destinés à l’habitation permanente ».

« L’esprit du législateur doit également être compris dans le sens d’une aide au respect des crédits existants à la date d’entrée en vigueur de la loi, et non comme ayant pour objectif de favoriser la contraction de nouveaux crédits », explique l’AT.

Ensuite, en réunissant « les éléments téléologique et historique » de la loi du Plus Habitation, l’AT prend en compte les circonstances dans lesquelles la législation a été conçue par le gouvernement alors en fonction d’António Costa.

« En raison de la situation d’augmentation persistante et marquée des mensualités de crédit logement, provoquée par la hausse des taux d’intérêt, de nombreuses familles se sont retrouvées en risque de non-respect, d’où l’intention du législateur de créer des mesures visant à réduire les effets sur les familles en plus grande difficulté », justifient les services de l’AT dans la réponse au contribuable.

Ce même contribuable souhaitait également savoir s’il pouvait être exonéré de l’IRS s’il utilisait les gains pour amortir le prêt de son logement au Luxembourg, où il réside et travaille. La réponse du fisc est négative, car la mesure se limite « aux cas » où le bien est situé « sur le territoire portugais et où le prêt y a été contracté ».

« Il s’agit d’une loi dont la finalité politique était d’intervenir dans la résolution des défis existants sur le marché du logement portugais, ne concernant ici que les distorsions qui y existent, la manière dont ces particularités affectent les familles qui ont leur logement principal et permanent sur le territoire portugais et la recherche de solutions visant à atténuer les problèmes en découlant », peut-on lire dans la même information contraignante.

L’AT a déjà publié quatre informations contraignantes dans lesquelles elle précise qu’il est obligatoire que le bien soit situé au Portugal.