Le PGR et la ministre organisent une réunion pour tenter d’éviter la grève des procureurs.

Le PGR et la ministre organisent une réunion pour tenter d'éviter la grève des procureurs.
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« Le PGR respecte le droit de grève, qui est constitutionnellement garanti et, comme il l’a déjà indiqué publiquement, comprend les préoccupations des magistrats déjà surchargés de travail. Ainsi, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter la grève et, à ce titre, a déjà demandé une réunion avec la ministre de la Justice, qui est prévue pour cette semaine », lit-on dans une réponse du Bureau du Procureur général de la République à Lusa.

 

L’information concernant la réunion avec Rita Alarcão Júdice a été donnée mardi, en réponse à Lusa sur la grève annoncée et la réaction du PGR, mais aucun autre détail, y compris le jour et l’heure, n’a été communiqué.

Le Ministère de la Justice a également refusé de donner des détails, car il s’agit d’un « agenda réservé » et non public.

Le Syndicat des Magistrats du Ministère Public (SMMP) a annoncé une grève nationale pour les 9 et 10 juillet et des grèves régionales pour les 11, 14 et 15 juillet, pour protester contre le mouvement des magistrats.

Le syndicat envisage également d’autres formes de lutte à partir du 1er septembre, date de l’entrée en vigueur du mouvement annuel des magistrats.

Lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire qui a décidé la grève, il a également été recommandé à la direction « d’intenter une action en annulation de la délibération du mouvement, ainsi que la mesure conservatoire correspondante ».

L’annonce du prochain mouvement des magistrats du Ministère Public, qui prend effet à partir de septembre, a été contestée par le SMMP, qui a accusé le Conseil Supérieur du Ministère Public (CSMP) de planter « le dernier clou » dans la spécialisation des procureurs en cherchant à avoir des professionnels qui cumulent les domaines civil, pénal et familial et des mineurs.

En cause, l’annonce publiée le 4 juin au Journal Officiel incluant des postes à pourvoir par les procureurs à partir de septembre dans plusieurs départements et tribunaux simultanément.

Le SMMP a affirmé que le CSMP « a créé une magistrature ‘multitâche’ et généraliste, plantant le dernier clou dans la tant recherchée et proclamée spécialisation », avec des combinaisons telles que l’exécution et le civil dans différentes municipalités, ou famille et mineurs, civil et criminel en un même lieu.

Après une réunion avec le SMMP, le Procureur général de la République (PGR), Amadeu Guerra, s’est engagé à porter le sujet au CSMP, qu’il préside, et a avancé que c’était sur sa proposition que le Conseil a décidé de maintenir le mouvement, mais en introduisant certaines modifications pour éviter l’arbitraire et la surcharge de travail des procureurs.

Selon les modifications approuvées, tout ajout de fonctions aux procureurs décidé par un coordinateur de comté doit passer par une hiérarchie d’approbation avant d’être ratifié, devant être communiqué par le comté au procureur général régional respectif, puis par celui-ci au CSMP, une des demandes du syndicat qu’Amadeu Guerra a déclaré avoir été considérée comme pertinente par le CSMP.

En réaction, le SMMP, qui exigeait l’annulation du mouvement des magistrats de cette année et des règles qui lui sont sous-jacentes, a « profondément regretté » la décision de le maintenir, se déclarant « forcé de recourir à des formes de lutte » pour contrer cette décision.