Ce matin, le président du Chega avait déclaré que jeudi, il se rencontrerait avec le Premier ministre, en espérant parvenir à un accord sur les modifications de la législation concernant la nationalité et l’immigration ainsi que sur la baisse de l’IRS, qui seront débattues et votées vendredi au parlement.
Le bureau du Premier ministre a confirmé la rencontre entre Montenegro et Ventura, indiquant qu’elle se déroulera à la demande du président du Chega.
Dans l’après-midi, les ministres de la Présidence et des Affaires parlementaires se sont réunis avec le Chega et l’IL au parlement pour discuter des diplômes de l’exécutif visant à modifier la loi sur la nationalité et le régime juridique des citoyens étrangers au Portugal, et ont un rendez-vous prévu avec le PS jeudi à 08h45.
À la fin des réunions d’aujourd’hui, ni les représentants des partis ni ceux du Gouvernement n’ont fait de déclarations à la presse.
Vendredi, seront débattues et votées en généralité à l’Assemblée de la République les propositions de loi du Gouvernement modifiant la loi sur la nationalité, le régime juridique d’entrée, de séjour, de sortie et d’éloignement des étrangers du territoire national, ainsi que le décret visant à créer l’Unité nationale des étrangers et des frontières au sein de la Police de sécurité publique, rejeté lors de la législature précédente.
Lors du premier Conseil des ministres du XXVe gouvernement pleinement en fonctions, le second de Luís Montenegro, l’exécutif a approuvé une proposition de loi modifiant le décret sur la nationalité, qui augmente la durée de séjour au Portugal requise pour l’acquisition de la citoyenneté (de cinq à 7 ou 10 ans, selon qu’il s’agisse de citoyens lusophones ou non).
Le Gouvernement prévoit également la possibilité de perte de nationalité pour ceux naturalisés depuis moins de 10 ans et condamnés à une peine de prison effective égale ou supérieure à 5 ans pour des crimes graves. Concernant l’attribution de la nationalité d’origine aux descendants d’étrangers résidant au Portugal, il sera désormais nécessaire de justifier une résidence légale d’une période de 3 ans.
Dans la loi sur les étrangers, le Gouvernement souhaite restreindre le visa de recherche d’emploi « à des activités hautement qualifiées », limiter l’accès au regroupement familial et modifier les conditions d’octroi des permis de séjour aux citoyens des États membres de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP).
Le Gouvernement reprend également une proposition de loi rejetée lors de la législature dernière qui crée l’Unité nationale des étrangers et des frontières, au sein de la Police de sécurité publique (PSP), chargée du contrôle des frontières aéroportuaires, des retours et de la surveillance des étrangers sur le territoire national.
L’IL a déjà manifesté son accord sur la majorité des propositions, tandis que le Chega et le PS ont défendu des modifications des projets de loi gouvernementaux – bien que dans des directions opposées – pour pouvoir les approuver.
Selon la Constitution, les diplômes qui règlementent l' »acquisition, la perte et la réacquisition de la citoyenneté portugaise » prennent la forme d’une loi organique, de sorte que toute modification à la loi sur la nationalité devra être, lors du vote final global, approuvée par la majorité absolue des députés en exercice, soit 116 votes, ce qui nécessitera le vote favorable de la part du PS ou du Chega (en plus de ceux du PSD et du CDS-PP, totalisant 91 députés).