Deux anciens militaires de l’armée de l’air condamnés pour bizutage violent.

Deux anciens militaires de l'armée de l'air condamnés pour bizutage violent.
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Un des deux anciens militaires a été condamné à une peine de deux ans et quatre mois de prison, avec sursis pendant un an, pour des bizutages violents et l’autre à une amende de 1.920 euros pour usage illégal d’arme.

 

En plus de ces condamnations, ces deux prévenus doivent également payer respectivement 400 et 1.000 euros à l’un des anciens soldats pour l’humiliation et la peur subies.

Outre ces deux anciens militaires, le collectif de juges du tribunal São João Novo, à Porto, où s’est déroulé le procès, a également condamné sept d’entre eux à payer solidairement une indemnisation de 3.000 euros à un des ex-soldats victime de bizutages violents.

Les trois autres anciens militaires ont été acquittés.

Ce procès concerne des faits présumément commis entre mai 2018 et septembre 2019 par 10 anciens militaires de grade soldat, spécialisés en Police Aérienne, qui étaient à l’époque affectés à la section cynophile et aux équipes d’intervention de l’Escadron de Protection et Sécurité — EPA.

Les deux anciens soldats, aujourd’hui âgés de 27 ans, et les prévenus, âgés entre 28 et 35 ans, ont depuis quitté la FAP.

L’accusation soutenait que les 10 anciens militaires, « de manière répétée, en conjuguant leurs efforts et suivant un plan préalablement établi », ont exécuté ce qu’ils appelaient « processus d’intégration/enseignement ».

Entre mai 2018 et septembre 2019, l’enquête, supervisée par le Département d’Investigation et Action Pénale (DIAP) de Porto et menée par la Police Judiciaire Militaire (PJM), a conclu que « à plusieurs reprises et à des jours différents, les prévenus ont ordonné aux victimes de consommer de la nourriture et des liquides pour chiens en présence d’autres militaires ».

L’enquête mentionnait également que, durant la nuit, « les prévenus ont à plusieurs reprises ordonné aux victimes d’entrer dans une cage de transport pour chiens placée dans un véhicule de service », étant transportées dans les environs de la BA5 sur un terrain « sinueux et accidenté ».

À la sortie du tribunal, et en déclaration aux journalistes, l’avocat de l’un des prévenus acquittés a déclaré qu’il allait poursuivre l’État portugais pour avoir été expulsé de l’Armée de l’Air.

« Il y aura nécessairement une action en justice contre l’État parce que quelqu’un doit payer les dommages causés », a déclaré l’avocat, Carlos Caneja Amorim.

Selon le conseil, le rêve de son client, maintenant acquitté, de devenir militaire « a été brisé » et le « temps ne revient pas en arrière », d’où la décision de poursuivre l’État portugais.