« Nous avons entendu les partis, nous allons à nouveau écouter les universités, les instituts polytechniques, les associations étudiantes, et en fonction de cette consultation, nous apporterons des modifications qui ne pourront évidemment pas être très significatives », a déclaré Fernando Alexandre aux journalistes à l’Assemblée de la République, où il s’est réuni aujourd’hui avec les partis ayant un siège parlementaire pour discuter de la Proposition de Loi du Gouvernement relative au RJIES.
En février, l’ancien exécutif avait approuvé une proposition à soumettre à l’Assemblée de la République pour le nouveau Régime Juridique des Institutions d’Éducation Supérieure (RJIES), nouvelle appellation pour le Régime Juridique de l’Enseignement Supérieur actuel, en vigueur depuis 2007 et qui aurait dû être révisé en 2013.
Le texte de loi n’avait cependant jamais été discuté au parlement en raison de la chute du Gouvernement et est maintenant repris par Fernando Alexandre, reconduit pour diriger le portefeuille.
Malgré la disponibilité à accepter des suggestions, le ministre de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation (MECI) a souligné que la proposition précédente « représentait déjà une vision très claire » de ce que le gouvernement souhaite pour l’enseignement supérieur.
D’emblée, il mentionne le renforcement de l’autonomie des institutions pour définir leur stratégie, la flexibilité dans la définition de l’offre de formation et l’autonomie dans la gestion des ressources, garantissant stabilité et prévisibilité budgétaire.
Par ailleurs, interrogé sur d’éventuelles modifications, Fernando Alexandre n’a pas précisé, mais a évoqué des questions telles que le système binaire et le processus électoral pour les organes des institutions, des thèmes qui divisent les partis.
« Il est très important que le système politique — le Gouvernement puis l’Assemblée de la République — ait la capacité de conclure ce processus que depuis 2013 les institutions attendent qu’il soit réalisé et qui, de fait, donne aux institutions un régime juridique adapté aux temps que nous vivons et à ce dont notre pays a besoin », a-t-il souligné.
Fernando Alexandre a insisté sur « l’urgence de faire ce changement » et a fixé septembre comme date pour l’approbation du nouveau régime.
Outre le renforcement de l’autonomie, le RJIES proposé par l’ancien exécutif prévoyait la fusion d’universités et de polytechniques et l’intégration d’institutions privées dans les institutions publiques, et maintenait le modèle binaire, mais permettait l’évolution et la flexibilité du système.