« L’inauguration de la réhabilitation de la Ribeira d’Algés se traduit par la création d’un bassin de rétention qui permettra de retarder le débordement de la rivière lors de fortes pluies et d’éviter les inondations », a expliqué une source officielle du bureau du président de la municipalité, Isaltino Morais (indépendant), à Lusa.
L’initiative, qui a impliqué un investissement municipal de 500 000 euros, fait partie d' »un ensemble de mesures préventives développées par la municipalité d’Oeiras pour réduire le risque d’inondations dans la Baixa d’Algés », a-t-elle ajouté.
Les travaux sur le tronçon canalisé de la rivière sont inclus dans le protocole signé en janvier entre la municipalité et le gouvernement, ayant pour but « de résoudre définitivement le problème des inondations à Algés ».
« Ce premier projet, dont le coût s’élève à 1,8 million d’euros, avec une contribution de 500 000 euros de l’Agence Portugaise de l’Environnement, vise à garantir de toute urgence la sécurité de la route entre le Largo Comandante Augusto Madureira et le Mercado d’Algés, et devrait être conclu en septembre », a déclaré la source municipale.
Un rapport du Laboratoire National de Génie Civil (LNEC) de septembre 2024 a conclu que, sur une extension de 912 mètres, 57 % des tronçons inspectés « sont à risque de ‘collapsus’ dans un avenir proche ».
« Sur une échelle de condition avec une gravité croissante de 1 à 5, il s’avère que 57 % des tronçons inspectés se trouvent dans la classe de condition 4 et environ 13 % dans la classe 3 », peut-on lire dans le rapport auquel Lusa a eu accès.
La classe de condition structurelle quatre correspond à un « collapsus probable dans un avenir proche », tandis que la classe trois admet un « collapsus improbable dans un avenir proche, mais avec une détérioration probable en continu ».
La conseillère Carla Castelo, de la coalition Evoluir Oeiras (BE/Livre/Volt), a déclaré qu’elle a longtemps « alerté sur le danger que représente l’état avancé de détérioration de la Ribeira d’Algés pour les habitants d’Oeiras et, en particulier, pour les résidents d’Algés ».
Par la suite, « le projet le plus important » consistera en le doublement de la rivière et impliquera également les municipalités de Lisbonne et Amadora, pour un investissement qui devrait « avoisiner les 40 millions d’euros », comptant « sur des fonds européens du programme Portugal 2030 », a souligné la source officielle de la municipalité.
Le président de la municipalité, élu par le mouvement indépendant Inovar Oeiras de Volta (IN-OV), a annoncé en décembre l’accord avec la ministre de l’Environnement et de l’Énergie pour la contribution à la récupération de la rivière qui prend naissance à Amadora, traverse Oeiras et se jette sur le territoire de Lisbonne.
L’intervention, selon Isaltino Morais, a été alors estimée à environ 30 millions d’euros et la municipalité participera avec « la moitié du coût de l’ouvrage ».
La ministre Maria da Graça Carvalho, dans une déclaration antérieure à Lusa, a indiqué que « la première phase de la réhabilitation débutera en 2025, sur le tronçon le plus critique » et que le ministère « financera la moitié de l’intervention sur la Ribeira d’Algés ».
Aujourd’hui, la municipalité va également inaugurer le nouveau Parc de Stationnement de la Ribeira d’Algés, qui propose 135 places supplémentaires dans cette zone et est inclus dans le projet de dynamisation qui accueillera à l’avenir la LIOS – Ligne Occidentale Intermodale Durable.
Dans le cadre des deux lignes à l’étude, la LIOS Occidentale reliera Oeiras à Alcântara (Lisbonne) tandis que la LIOS Orientale fera un trajet entre Santa Apolónia et Sacavém (Loures).
Le projet de la LIOS Occidentale, encadré dans le programme visant à améliorer la mobilité dans la Région Métropolitaine de Lisbonne, devrait être présenté prochainement par les municipalités d’Oeiras et de Lisbonne.
