La réduction des taux de l’IRS est « nécessaire » et « positive ».

La réduction des taux de l'IRS est "nécessaire" et "positive".
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Portugal France

« C’est une réduction nécessaire car depuis l’intervention de la ‘troïka’, l’IRS, notamment en ce qui concerne le travail salarié (bien que l’IRS soit général pour tous les revenus, il affecte beaucoup les salariés), a connu une hausse très marquée », a déclaré Paula Franco à l’agence Lusa.

Selon la présidente, l’une des nouveautés de la réduction récemment approuvée en Conseil des ministres par rapport aux derniers ajustements de l’IRS est le fait qu’elle couvre les revenus jusqu’au huitième palier.

« Donc — a-t-elle expliqué — des revenus déjà plus élevés, mais qui concernent essentiellement cette fameuse classe moyenne, qui, en fin de compte, supporte la majorité des impôts sur le revenu ».

Comme elle l’a noté, les travailleurs en question « ont déjà des revenus plus élevés, également grâce à leur performance et à leurs compétences », et « n’étaient pas couverts » par les récentes réductions de l’IRS.

En soulignant la mesure comme « positive », Paula Franco alerte néanmoins sur le fait que l’ajustement que le gouvernement a déjà annoncé sur les taux de retenue de l’IRS se reflétera dans le règlement final de cet impôt.

« Dans le passé, ce qui s’est passé, c’est que les retenues à la source étaient excessives, et donc le contribuable donnait plus d’argent à l’État, avançait plus, et ensuite il récupérait ses remboursements d’IRS. Avec l’ajustement des tableaux de retenue, ces avances restent aussi proches que possible du paiement final, et donc les contribuables ne doivent pas s’attendre à continuer à économiser de force auprès de l’État », a-t-elle souligné.

Le Conseil des ministres a approuvé mercredi la proposition de loi pour une réduction supplémentaire de l’IRS de 500 millions d’euros, à appliquer encore cette année, mesure qui est déjà entrée au parlement.

Dans un communiqué, le Conseil des ministres a souligné que la proposition approuvée « permet un nouveau soulagement de la charge fiscale, réduisant encore les taux marginaux dans tous les paliers, jusqu’au 8ème palier ».

Dans la même note, le Conseil des ministres a souligné que le gouvernement veut « rapprocher, autant que possible, le montant de l’impôt retenu de celui qui est dû à la fin ».

« Ainsi, de nouvelles grilles de retenue à la source seront approuvées pour refléter la réduction des taux de l’IRS, avec effet rétroactif à janvier », peut-on lire.

Dans une interview à RTP mercredi soir, le Premier ministre, Luís Montenegro, a souligné que ce sera déjà la troisième baisse de l’IRS sous les gouvernements qu’il dirige et a promis « de continuer à le faire pendant la législature ».

Selon le communiqué du Conseil des ministres, cette réduction de l’IRS dans tous les paliers, à l’exception du plus élevé, permet « d’augmenter le revenu disponible, en plus de ce qui était déjà prévu dans le Budget de l’État pour 2025, bénéficiant à toutes les familles, en particulier celles de la classe moyenne ».

Le gouvernement a également souligné qu’avec la réduction supplémentaire, les paliers les plus bas et les familles de la classe moyenne ressentiront « un soulagement fiscal encore plus significatif par rapport à ce qui était prévu pour l’année 2024 ».