Le ministère reconnaît les problèmes, mais la solution pour la climatisation ne devrait être disponible que dans deux ans – après le lancement des appels d’offres et l’exécution des projets – et la solution pour réparer les portes est encore en phase d’étude de marché.
« Vitre en danger de tomber. Merci de ne pas fermer la porte », lit-on sur une feuille de papier écrite à la main et collée avec du scotch sur l’une des portes du dernier étage de l’un des deux bâtiments du Palais de Justice. Pour lire ce papier, mercredi dernier, il a fallu monter cinq étages par les escaliers, l’ascenseur étant en panne, avec une réparation effectuée le lendemain.
Les problèmes des bâtiments situés près de l’établissement pénitentiaire de Lisbonne ne s’arrêtent pas là et s’étendent également au manque de climatisation, un inconvénient qui devient plus évident les jours de forte chaleur.
Il y a une semaine, lors de la première session du procès opposant le duo de chanteurs Anjos à l’humoriste Joana Marques, il n’y avait dans la salle d’audience – au sixième étage du plus grand bâtiment, où se trouve le tribunal central civil de Lisbonne – qu’un ventilateur près du juge responsable de l’affaire. Le reste de la salle utilisait des feuilles et des cahiers pour faire face à la chaleur.
Ces problèmes ne sont pas récents. Dans le rapport réalisé en 2023 et mis à jour en mars de cette année, le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) dénonçait déjà que le Palais de Justice « nécessite de multiples et profondes interventions », y compris la maintenance des ascenseurs, des canalisations, de l’éclairage et de la peinture, « l’installation d’un système de chauffage/réfrigération et de caméras de surveillance étant également essentielle ».
Interrogé, le ministère a précisé que, « faute d’entretien des appareils de climatisation ces dernières années, tout l’équipement doit être remplacé ».
En plus du remplacement des appareils de climatisation, il faudra également rénover les installations électriques, l’éclairage, la couverture, les façades ainsi que les systèmes de sécurité, sous la responsabilité de l’Institut de Gestion Financière et d’Équipement de la Justice (IGFEJ). Concernant les systèmes de sécurité, le CSM a déjà signalé la mauvaise qualité d’image des caméras extérieures existantes.
Les interventions ne sont cependant pas immédiates, car l’IGFEJ prévoit « de lancer cette année un appel d’offres pour l’élaboration d’un projet », qu’en 2026 le projet soit élaboré et qu’en 2027 commence l’entreprise.
En ce qui concerne les portes et les vitres devant être remplacées, le tribunal de Lisbonne, accompagné par la Direction Générale de l’Administration de la Justice (DGAJ), effectue « une consultation préliminaire du marché en vue de la réparation d’un ensemble de portes ».
Le Conseil Supérieur de la Magistrature souligne aussi les pannes constantes des ascenseurs de ces bâtiments – certains ascenseurs sont encore les originaux, âgés d’environ 50 ans, dont les pièces ne sont plus disponibles sur le marché. « Les nouveaux ascenseurs, qui ont remplacé les originaux il y a quelques années, subissent aussi des pannes constantes », lit-on dans le rapport du CSM. En mars de cette année, cinq ascenseurs du Palais de Justice ne fonctionnaient pas, « ce qui a déjà entraîné des reports de diligences, faute de conditions pour monter les étages du bâtiment par les escaliers ».
Actuellement, assure le ministère, « à l’exception d’un équipement récemment installé par l’IGFEJ, qui attend sa mise en service après l’indication de cet Institut, tous les autres ascenseurs sont opérationnels ».
Le CSM indique également dans son rapport qu’ont déjà été signalées des situations telles que le besoin de nettoyage en profondeur des fenêtres et des stores et un équipement informatique obsolète, avec des ordinateurs portables qui doivent toujours être branchés car les batteries ne fonctionnent plus.
RCV // JMR
Lusa/Fin