Le MAI fait ses débuts à l’Assemblée Générale pour débattre du Rapport Annuel de Sécurité Intérieure.

Le MAI fait ses débuts à l'Assemblée Générale pour débattre du Rapport Annuel de Sécurité Intérieure.
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Le débat, qui sera le deuxième point de l’ordre du jour de la séance plénière de cet après-midi, se déroulera en présence de la ministre Maria Lúcia Amaral, a confirmé une source de l’exécutif à Lusa.

 

Le gouvernement dispose de cinq minutes pour ouvrir le débat, suivies des interventions des partis dans l’ordre décroissant de représentation parlementaire, sur une période prévue de 31 minutes.

Maria Lúcia Amaral a pris ses fonctions le 5 juin dernier – deux mois après la remise du RASI – comme l’un des nouveaux visages du XXVe gouvernement constitutionnel et aura pour mission de fournir des éclaircissements au Parlement sur le rapport présenté par son prédécesseur Margarida Blasco, l’une des ministres les plus contestées du précédent exécutif.

L’appréciation du Rapport Annuel de Sécurité Interne (RASI) de 2024 à l’Assemblée de la République aura lieu près de trois mois après sa présentation – encore lors de la législature précédente – marquée par la polémique sur le retrait d’un chapitre dédié aux organisations extrémistes dans la version finale.

La question a été soulevée par le Bloc de Gauche, qui, le 2 avril, a interrogé l’exécutif sur la raison pour laquelle la version présentée lors de la réunion du Conseil Supérieur de Sécurité Interne, le lundi, diffère de la version envoyée au Parlement.

Dans le document du RASI envoyé au Parlement, et disponible ‘en ligne’ sur la page du gouvernement, les pages 35 à 39 qui figuraient dans la version initiale, concernant le chapitre « extrémismes et menaces hybrides », étaient absentes, et avertissaient de l’existence d’une représentation d’une organisation extrémiste internationale au Portugal, classée dans plusieurs pays comme organisation terroriste.

Le Système de Sécurité Interne (SSI) a admis qu’il existait une « version de travail » du Rapport Annuel de Sécurité Interne (RASI) incluant des informations sur les organisations extrémistes, différente de la « version officielle » présentée lors de la réunion. En réponse aux bloquistes, le gouvernement, via le cabinet du premier ministre, a reconnu être préoccupé par les mouvements extrémistes.

À gauche, la critique du retrait de ce paragraphe a fait consensus, le BE, avec le soutien du PS, du PCP et de Livre, ayant demandé la discussion du rapport encore lors de la précédente législature, après la dissolution, lors d’une réunion de la commission permanente du Parlement – une intention rejetée par le PSD, le CDS et Chega lors de la conférence des leaders.

Cette rejet a été vivement critiqué par les trois partis, qui ont accusé le PSD, le CDS-PP et Chega d’avoir « la sécurité à la bouche », mais de ne pas vouloir en débattre au Parlement.

Récemment, ce sujet est revenu au débat suite à plusieurs agressions associées à des groupes d’extrême droite, le PCP et le BE ayant déjà demandé à l’exécutif de rectifier l’absence de ces menaces dans la version finale du Rapport National de Sécurité Interne (RASI) de 2024.

La députée unique du PAN, Inês de Sousa Real, a regretté, lors de la législature précédente, que les données du RASI révèlent une augmentation du nombre de viols, appelant à un engagement entre les partis pour combattre cette question.

À droite, Chega a promis en avril de présenter une proposition de commission parlementaire d’enquête sur les données du Rapport de Sécurité Interne (RASI), estimant qu’elles sont erronées.

L’IL a estimé qu’il existait une « tendance préoccupante » en matière de criminalité violente et grave ou de délinquance juvénile, et s’apprête, dans le contexte du débat de cet après-midi, à déposer au Parlement une proposition pour que le RASI inclue des données relatives à la nationalité et au pays d’origine des auteurs de crimes, a indiqué le parti à Lusa.