Selon l’Administration Centrale du Système de Santé (ACSS), le taux d’occupation des postes pour 2025 s’élève à 39 %, supérieur à celui de 2023 (32 %) et 2024 (28 %).
Lors de la première session de 2025, 389 médecins se sont spécialisés en médecine générale et familiale. Le Ministère de la Santé a approuvé un nombre total de postes supérieur à celui des nouveaux spécialistes afin d’absorber le plus grand nombre de médecins disponibles en attente d’intégration, a précisé l’ACSS.
Sur 585 postes ouverts, 412 candidatures ont été soumises, mais seulement 231 ont été pourvues, laissant environ 60 % des postes vacants.
« Pour la médecine générale et familiale, l’ouverture de plus de postes ne signifie pas nécessairement un taux d’occupation plus élevé », a expliqué l’ACSS, citant la première session de 2024 où 904 postes ont été ouverts et seulement 255 occupés.
Les données de l’ACSS révèlent aussi que dans deux ULS, aucun poste n’a été pourvu : 12 à Alto Alentejo et 37 à Estuário do Tejo.
À Lisbonne, région la plus déficitaire en médecins de famille, seule 7 des 33 positions à la ULS Santa Maria ont été pourvues, et 11 sur 40 à la ULS de São José.
L’ULS de Lisbonne Occidentale s’est démarquée en remplissant 20 des 23 postes disponibles.
Dans l’Algarve, sur les 34 postes proposés, 13 ont été pourvus et 21 laissés vacants.
Vendredi, l’Ordre des Médecins a plaidé pour l’ouverture de tous les postes disponibles dans les zones manquant de médecins de famille et a souligné les « échecs flagrants » dans l’affectation des nouveaux spécialistes.
« Il est inacceptable que des patients soient sans médecin de famille tandis que des spécialistes restent sans poste », a déclaré le président Carlos Cortes.
L’Ordre des Médecins a indiqué que la situation de la médecine générale et familiale « a atteint un point critique » avec de nombreux patients sans médecin assigné et une « réponse publique marquée par l’inaction ».
Selon le Syndicat Indépendant des Médecins (SIM), 60 % des postes non pourvus reflètent un « système défaillant » face aux professionnels et aux patients, ce qui « n’est pas nouveau » et représente un « signal d’alarme qui ne peut plus être ignoré ».
Le syndicat identifie le manque d’ouverture de tous les postes nécessaires et plaide pour des conditions attractives pour stabiliser les médecins dans le SNS.
Le SIM explique que ces vacances sont dues à des retards dans les concours et à un manque de transparence, tout en reconnaissant des « améliorations substantielles » par rapport au concours précédent.
Les dernières données du portail de transparence du Service National de Santé indiquent une augmentation du nombre de patients sans médecin de famille, passant de 1.564.203 en janvier à 1.633.701 en avril, soit environ 70 000 de plus.