La justice administrative a accepté une injonction pour mettre fin à la « pratique discriminatoire » qui permet aux résidents de Lisbonne de ne pas payer de billet, contrairement aux autres résidents nationaux, dans les monuments nationaux gérés par l’entreprise municipale de culture de la capitale.
L’action a été intentée par le Ministério Público (MP), acceptée le 18 juin par le Tribunal Central Administrativo Sul, et parmi les « biens immobiliers et mobiliers classés d’intérêt national et d’intérêt public » concernés figurent le Château de São Jorge et la Casa Fernando Pessoa ainsi que son acervo, a annoncé aujourd’hui le Département Central de Contentieux de l’État et Intérêts Collectifs et Diffus (DCCEICD).
Dans la note, ce service du MP souligne que la décision de ce tribunal d’appel « a déterminé la cessation du traitement différencié entre les résidents à Lisbonne et les autres résidents sur le territoire national » concernant l’accès à ces espaces.
Le DCCEICD ne précise pas quelle avait été la position du Tribunal Administrativo de Lisboa, le tribunal de première instance où l’injonction avait été introduite.
L’action pour réclamer la fin de cette différenciation est venue après que le MP a constaté l’existence de « pratiques discriminatoires dans les conditions d’accès aux monuments nationaux situés dans la ville de Lisbonne, dans la gestion de ‘EGEAC, Empresa Municipal SA’, notamment l’exemption de paiement de billets en fonction de la résidence du visiteur ».
Cela constitue, selon le DCCEICD, une violation du « droit d’accès universel et dans des conditions égales aux biens culturels d’intérêt national ».
L’agence Lusa a interrogé l’EGEAC – Empresa de Gestão de Equipamentos e Animação Cultura, E.M., S.A., sur la manière dont elle appliquera la décision du Tribunal Central Administrativo Sul et attend une réponse.