Antidiabétique Mounjaro ? L’IGAS avance avec une inspection de la commercialisation illégale.

Antidiabétique Mounjaro ? L'IGAS avance avec une inspection de la commercialisation illégale.
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Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’IGAS a indiqué qu’un processus de clarification relatif à la commercialisation du médicament Mounjaro a été instauré le 26 mars 2025 et s’est achevé le 23 mai.

« Face aux indices de non-respect des devoirs généraux et spécifiques de la profession médicale par la personne visée dans le processus, ainsi que des préceptes déontologiques et des exigences applicables à la pratique de la télémédecine, avec un impact sur la qualité des soins de santé fournis », a été décidée l’ouverture d’un processus d’inspection, a avancé l’IGAS dans le communiqué.

Avec cette inspection, qui est en cours, l’IGAS vise le « complet établissement et l’évaluation des faits en question ».

L’inspection générale a également annoncé qu’une autre inspection est en cours, initiée en avril 2024, concernant la prescription du médicament Ozempic.

Ces médicaments injectables, utilisés pour traiter le diabète de type 2, mais aussi l’obésité, ont suscité une forte demande dans plusieurs pays, y compris au Portugal.

En pratique, ils augmentent la quantité d’insuline libérée par le pancréas en réponse aux aliments, contribuant à contrôler les niveaux de glucose dans le sang, et régulent également l’appétit, augmentant la sensation de satiété.

L’Agence Européenne des Médicaments (EMA) a déjà averti que des médicaments comme le Mounjaro ne doivent pas être utilisés pour la perte de poids à des fins esthétiques chez les personnes sans obésité ou problèmes de santé liés au poids.

En janvier, l’Autorité Nationale du Médicament (Infarmed) a lancé un « processus élargi » d’audits et d’inspections de tout le circuit de certains médicaments pour le diabète, compte tenu de leur rareté sur le marché.

Dans un communiqué publié à l’époque, le régulateur national a justifié sa décision par l’analyse des données d’utilisation disponibles à la fin de 2024, précisant que les audits se concentreraient sur tout le circuit du médicament, du fabricant au titulaire de l’autorisation de mise sur le marché, en passant par les distributeurs, les pharmacies et le système de santé.

Selon les dernières données de l’Infarmed concernant les dépenses en médicaments en ambulatoire, les antidiabétiques ont représenté la classe thérapeutique avec les plus grands coûts pour le Service National de Santé en 2024, soit plus de 417 millions d’euros, une augmentation de près de 13% par rapport à l’année précédente.