Le Monténégro admet la reconnaissance de la Palestine sous « conditions »

Le Monténégro admet la reconnaissance de la Palestine sous "conditions"
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Répondant à une question du député PS João Torres, lors du débat préparatoire du Conseil européen des 26 et 27 prochains, au parlement, Luís Montenegro a refusé que le Portugal fasse « une reconnaissance individualisée » ou une « course pour voir qui arrive devant ».

Soulignant que le gouvernement portugais maintient « une évaluation permanente sur la possibilité de reconnaissance », qui, selon lui, doit avoir « un effet utile », le Premier ministre a énuméré une série de conditions qui doivent être garanties.

« Ces conditions, une fois garanties, permettront que cette reconnaissance puisse être effectuée, dans un cadre de concertation stratégique à l’échelle européenne », a commenté Montenegro.

Selon le chef de l’exécutif portugais, ces conditions incluent la garantie, par l’Autorité palestinienne, d’une « libération sécurisée des otages que le Hamas détient » et le désarmement du groupe islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza.

L’Autorité palestinienne, a-t-il ajouté, doit procéder à des « réformes internes en vue de pouvoir envisager à moyen terme la réalisation d’élections présidentielles et législatives », en plus de reconnaître l’État d’Israël.

De plus, la Palestine doit être démilitarisée, la sécurité externe revenant à des missions de protection internationale.

Montenegro a précisé que le Portugal est en contact avec d’autres partenaires européens et « plus préoccupé par l’établissement de ponts et de partenariats et non par les chiffres pour apparaître davantage dans les actualités internationales ».

Lors du débat à l’Assemblée de la République, le Premier ministre a été interrogé par plusieurs bancs sur la position portugaise concernant la situation à Gaza, avec le chef de l’exécutif rappelant les mesures adoptées, telles que le vote en faveur de l’adhésion de la Palestine comme membre de plein droit aux Nations Unies, l’interdiction de l’exportation d’armes vers Israël ou le renforcement des capacités de l’Autorité palestinienne.

« Insister pour dire que le gouvernement portugais n’intervient pas, détourne l’attention, ce n’est effectivement pas vrai. Nous avons fait bien plus que ce que les gouvernements précédents ont fait, et certains des protagonistes de cette époque exigent maintenant de nous ce qu’ils n’ont pas pu faire », a critiqué Luís Montenegro.

Les événements au Moyen-Orient et, en particulier, « la terrible situation à Gaza » seront débattus au Conseil européen, qui se réunit à Bruxelles les 26 et 27 prochains, abordant également la guerre en Ukraine, avec une conversation prévue avec le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en plus des migrations et de la défense européenne commune.

Parmi d’autres sujets énumérés par le président du Conseil européen, l’ancien Premier ministre portugais António Costa, dans la lettre d’invitation adressée aux membres du Conseil européen, figurent les Balkans occidentaux, le processus d’adhésion de la Moldavie et le renforcement du marché unique.

« Nous aborderons plusieurs questions qui doivent être traitées ensemble pour promouvoir nos ambitions communes : construire une Europe plus compétitive, plus sûre et plus autonome pour nos citoyens et garantir que l’Union européenne puisse être un acteur global efficace, prévisible et fiable », a mentionné António Costa, dans la lettre.

[Actualisé à 14h47]