Le syndicat estime que la grève chez Heineken « a atteint son objectif ».

Le syndicat estime que la grève chez Heineken "a atteint son objectif".
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« L’adhésion a atteint notre objectif. L’usine, avec ses 327 travailleurs, s’est complètement arrêtée », a déclaré Rui Matias, du Syndicat des Travailleurs de l’Agriculture et des Industries de l’Alimentation, des Boissons et du Tabac du Portugal (SINTAB), dans des déclarations à Lusa.

Cependant, les travailleurs n’ont pas encore reçu de réponse de la part de l’entreprise et, pour cette raison, ils se réuniront à nouveau en assemblée pour décider des prochaines formes de lutte à adopter.

Le calendrier pour la tenue de ces assemblées n’est pas encore fixé.

« Les travailleurs ont montré qu’ils font grève par nécessité et non par caprice […]. Ces travailleurs ne s’arrêteront pas », a assuré le syndicaliste.

Les travailleurs du Groupe SCC – Société Centrale de Cervejas et Boissons / Heineken ont entamé la grève le 31 mai, face à « l’intransigeance de l’entreprise » concernant l’absence de négociation du cahier de revendications, présenté à la fin de l’année dernière.

Les travailleurs revendiquent une augmentation salariale de 10 %, soit au moins 100 euros, ainsi que la revalorisation des indemnités de repas, de quart et de travail continu.

Le Sintab a indiqué, dans un communiqué publié le 16 mai, que l’entreprise a appliqué, de manière unilatérale, une augmentation salariale de 4 %, que les travailleurs estiment insuffisante.

La convention collective de travail de SCC Heineken couvre toutes les entreprises du groupe, sauf Novadis, dont les travailleurs seront en grève entre le 18 et le 25 juin.

Depuis 2021, les entreprises du groupe ont fusionné, et la SCC a intégré d’autres entreprises telles que Água e Termas do Luso, Água Castello et Hoppy House Brewing.

Les travailleurs de Novadis ont envoyé à l’entreprise un cahier de revendications, dans lequel ils exigent l’application de la convention collective de travail en vigueur dans les autres entreprises du groupe, la fin de « la discrimination dans les augmentations salariales », une augmentation minimale de 150 euros avec garantie du salaire minimum à 1 000 euros, 25 jours de congés et 35 heures hebdomadaires.

« Ici aussi, l’entreprise a ignoré, refusant de négocier quoi que ce soit, appliquant des augmentations salariales anémiques négociées avec l’UGT qui ne représente aucun travailleur », a-t-il dénoncé à l’époque.