L’association avance avec une mesure conservatoire contre le règlement des tuk-tuks.

L'association avance avec une mesure conservatoire contre le règlement des tuk-tuks.
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Portugal France

« Nous comprenons la nécessité de réglementer, surtout nous voulons qu’il y ait une régulation, ce que nous ne comprenons pas c’est qu’une fois de plus des règlements soient approuvés sans consulter les parties concernées », a souligné l’Association des Entreprises et Entrepreneurs d’Animation Touristique (AEEAT) dans une note envoyée après l’approbation du règlement.

 

« Pour la publicité et la campagne électorale, nos dirigeants sont plus intéressés à faire des gros titres et à trouver des coupables qu’à chercher des solutions justes, fonctionnelles et meilleures pour la croissance énorme du secteur touristique dans le pays », peut-on lire.

La municipalité de Lisbonne a approuvé aujourd’hui la proposition de règlement concernant l’arrêt et le stationnement des véhicules tuk-tuk dans la ville, qui sera soumis à une consultation publique et qui défend la création d’une vignette pour stationner dans l’espace public, précisant que lors du premier concours, seules jusqu’à 400 vignettes seront attribuées aux plus de 1.000 tuk-tuks circulant en ville.

Dans une note envoyée à l’agence Lusa, Filipe Anacoreta Correia (CDS-PP), en charge de la Mobilité, a renforcé la nécessité de « promouvoir le respect des Lisboètes et d’atteindre une meilleure conciliation entre les résidents et l’activité touristique », précisant que le règlement approuvé fera l’objet d’une discussion publique pendant une période de 30 jours et, après cette phase, « pourrait entrer en vigueur pendant la période estivale ».

Selon la direction PSD/CDS-PP, ce règlement vise à « réduire le nombre de tuk-tuks » par la création d’une vignette pour autorisation du stationnement dans l’espace public.

D’autres mesures prévues dans le règlement incluent la mise en vigueur d’un horaire de circulation et de stationnement des véhicules de 09h00 à 19h00 ; le renforcement de la surveillance et de l’application des amendes pour plusieurs infractions, comme « la révocation de la vignette en cas de non-respect des règles du règlement plus de cinq fois » ; et l’interdiction des tuk-tuks à combustion « à partir du 31 décembre 2026 ».

Alex Ramos, vice-président de l’assemblée générale de l’AEEAT, a souligné à Lusa que, outre la mesure conservatoire, cette association va également lancer une action contre la création d’une ‘task force’ par l’EMEL – l’Entreprise Municipale de Mobilité et Stationnement de Lisbonne dédiée à la surveillance des tuk-tuks et l’interdiction de circulation des tuk-tuks dans 337 rues de la capitale, en vigueur depuis le 1er avril.

« Les différents tribunaux, comme ceux de Sintra et Porto, ont déjà déclaré que les municipalités n’ont pas la compétence pour réglementer l’activité économique », a affirmé Alex Ramos.

Le responsable de l’association a défendu la réglementation, mais aussi que les entreprises du secteur fassent partie de ce processus.

« Nous ne savons rien, nous ne comprenons pas quels sont les critères d’attribution (…). Il existe de nombreuses entreprises qui sont sur le marché depuis de nombreuses années et qui seront empêchées de travailler en raison de critères que nous ne connaissons pas et nous n’avons conçu aucun type de critère en ce moment qui soit faisable, encore moins sans parler avec les entreprises », a-t-il affirmé.

Alex Ramos a également souligné que l’association est récente et a continué à croître, atteignant actuellement 50 entreprises et entrepreneurs de Porto et Lisbonne.